Des organisations de défense des droits humains doutent de la volonté des autorités à faire le jour sur l’assassinat de Jean L. Dominique

La Fondation “Echo Voix Jean Dominique “ exprime ses inquiétudes face à la lenteur de l’appareil judiciaire à faire la lumière sur le meurtre du directeur de Radio Haiti Inter . Cette organisation entourée d’autres associations de défense des libertés publiques et des droits humains se déclare renforcée dans son scepticisme face à l’absence de suivi donné par le chef de l’Etat à un mémorandum sur le dossier. Dans ce mémorandum en six (6) points des organisations de défense des droits humains soumis au président Aristide le 21 février dernier, elles demandent au chef de l’Etat de renouveler le mandat du juge Claudy Gassant , de faire exécuter les mandats d’amener restés sans suite contre certains individus cités par le juge d’instruction tels Richard Salomon, Franck Joseph et aussi la publication des résultats de l’enquête autour du lynchage à Léogane de Panel Rénélus ,l’un des témoins dans l’affaire Jean L. Dominique . Le document prévoie également la levée de l’immunité parlementaire du sénateur Dany Toussaint , le lancement d’une campagne de désarmement dans le pays et le rétablissement d’un climat de tolérance au sein de la population . Selon les responsables des organisations signataires du texte , aucun de ces six (6) points n’a été respecté contrairement à ce qu’avait laissé entendre le chef de l’Etat. Patrick Elie de “ Echo Voix Jean Dominique “ se déclare inquièt après la nomination du juge Josua Agnant sur le dossier. Ainsi , les organisations de défense des droits de l’homme dénoncent l’irresponsabilité et le manque de volonté des autorités gouvernementales dans l’avancement de l’enquête sur l’assassinat du journaliste , P.D.G. de Radio Haiti Inter . Toutefois, la Fondation “Echo Voix Jean Dominique “, le Centre Oecuménique des Droits Humains , le NCHR et l’AJH ne voient pas d’objection à ce que d’autres juges soient nommés au côté du juge Gassant dans cette affaire . Ils estiment également démesurés les propos du sénateur Dany Toussaint qui entendait refuser toute convocation venant de l’ancien juge . Ces organisations de défense des droits humains entendent envers et contre tous continuer la lutte pour faire triompher le mot du droit dans l’assassinat le 3 avril 2000 de Jean Léopold Dominique et de Jean Claude Louissaint .  » Haiti doit rompre avec la tradition d’impunité  » , soutiennent ces organisations . Cette impunité dont ont bénéficié les assassins de Jean Jacques Dessalines en 1806 et qui a tendance à se renforcer à la veille de 2004, déplorent-elles . Les organisations des droits de l’homme prônent le triomphe de la justice en lieu et place des commémorations grandioses que projette d’organiser le gouvenement Lavalas à l’occasion du bicentenaire de l’Indépendance d’Haiti ,le 1er janvier 2004.

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