Des organisations de Défense des Droits Humains réclament la refonte du système carcéral haitien

« Le régime pénitentiaire haïtien est malade « , telle est la conclusion tirée par un groupe d’organisations de défense des Droits de l’Homme qui ont visité le Pénitencier National à Port-au-Prince suite à la mutinerie du 15 novembre dernier. Le National Coalition for Haytians Rights (NCHR) , la Plate-forme des Organisations Haitiennes de Défense des Droits Humains (POHDH) et le Comité des Avocats pour le Respect des Libertés Individuelles (CARLI) soutiennent la nécessité d’une réforme en profondeur du système carcéral. Le rapport de visite des organisations de défense des Droits de l’Homme CARLI, POHDH et NCHR fait état d’un centre de détention transformé en univers cahotique. Ces organisations déclarent constater que les détenus sont entassés dans des cellules en situation de promiscuité et dans le dénuement le plus total et qu’ils ne peuvent pas manger à leur faim . Cette situation les expose à toutes sortes de maladies. Les organisations haïtiennes de défense des droits humains se prononcent en faveur d’une meilleure prise en charge des détenus et disent craindre une nouvelle mutinerie. CARLI, POHDH et NCHR ont soumis à l’attention des autorités une série de recommandations devant améliorer les conditions de détention en Haiti . A l’issue de cette visite , ce groupe d’organisations de défense des droits humains se déclare convaincu de la nécessité d’une commission d’enquête indépendante pour le faire le jour sur la mutinerie du 15 novembre qui a fait officiellement cinq (5) morts et quinze (15) blessés parmi les détenus . Le NCHR , la POHDH et le CARLI mettent en doute la crédibilité de la commission gouvernementale mise sur pied à cet effet. De son côté, le ministre de la justice ,M. Gary Lissade , évite de faire des commentaires sur la question . M. Lissade s’est contenté de répondre aux journalistes qu’il attendait le rapport de la commission qui dispose d’une quinzaine de jours pour remplir sa mission .