Des organisations dénoncent les abus sexuels des casques bleus

Des organisations de défense des droits humains réclament justice pour les femmes haïtiennes, victimes de violence sexuelles de la part des casques bleus Sri Lankais.L’une des dirigeantes de la Solidarité Femmes Haïtiennes (Sofa), Carole Pierre Paul, affirme que les violences contre les femmes sont une pratique de la part des casques bleus de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (Minustah). » Quand ces soldats sont déployés dans une région on rapporte des cas des viols et d’abus sexuels massifs sur les femmes et les fillettes », dit-elle tout en estimant que les casques bleus Sri Lankais devraient être jugés en Haïti.  » Nous allons adresser une lettre au secrétaire général de l’ONU qui doit se prononcer sur ce scandale « , ajoute t-elle.De son coté, le secrétaire général du Réseau de Défense des Droits Humains (RNDDH), Pierre Espérance, reconnaît que les casques bleus jouissent de l’immunité dans le cadre des termes de référence de la Minustah, mais souligne qu’ils ne sauraient bénéficier de l’impunité. » Les abus sexuelles de quelques formes qu’ils soient ne doivent pas être considérés comme des fautes disciplinaires mais constituent des infractions à la loi pénale qui doivent être sanctionnées », affirme M. Espérance pour qui le ministre des affaires étrangères doit réclamer des le jugement des soldats incriminés.M. Espérance réclame la publication des conclusions du rapport de l’enquête de la Minustah afin que les haïtiens puissent savoir la vérité sur ces méfaits.Le secrétaire général du RNDDH réclame justice et réparation des Nations Unies pour les femmes victimes des exactions de la part des casques bleus.La porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Michèle Montas avait indiqué la semaine derniere que suite à la réception du rapport préliminaire d’enquête de l’OIOS et en coopération avec les autorités du Sri Lanka, tous les membres du SriBat accusés ont été rapatriés le samedi 3 novembre 2007 dans le cadre d’une mesure disciplinaire.  » La question de la responsabilité des commandants au sein du contingent sera réglée par la Mission en coopération avec les autorités du Sri Lanka « , avait-elle ajouté.

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