Des organisations internationales de défense des libertés individuelles inquiètes face à la multiplication des cas de violation des droits de l’homme en Haiti.

La Confédération Internationale des Syndicats Libres (CISL) écrit au président Jean Bertrand Aristide pour exprimer sa vive préoccupation face à la détérioration de la situation des droits humains en Haïti. La CISL évoque l’assassinat du journaliste Brignol Lindor par des Organisations Populaires (OP) Lavalas et les menaces de mort contre des syndicalistes et des défenseurs des droits de l’homme pour affirmer que ces excès ne contribueront qu’à détériorer l’image des autorités haïtiennes auprès de la population et auprès de la communauté internationale. La Confédération Internationale des Syndicats Libres exhorte le président Aristide à amener les coupables de ces crimes devant la justice et adopter des mesures drastiques pour faire cesser ces violences et permettre aux journalistes et syndicalistes de mener leurs activités en toute sécurité. Pour sa part, la Fédération Internationale de Presse (FIP) exprime sa solidarité avec les journalistes haïtiens suite à l’assassinat de Brignol Lindor. Dans un communiqué publié le mercredi 12 décembre, la FIP se déclare solidaire des journalistes haïtiens qui font face non seulement à des menaces de mort mais sont aussi obligés de répudier la terreur sur toutes ses formes. La Fédération Internationale de Presse se dit prête à critiquer le gouvernement « cruel et despotique » haïtien à travers tous les forums internationaux où l’on condamne les régimes de terreur qui font obstacle à la liberté de la presse. » Nos voix, nos écrits, nos cris et toutes autres formes de protestations atteindront là où ils sont, les ennemis jurés de notre corporation et des peuples que nous défendons », écrit la FIP. A Port-au-Prince, la Fédération de la Presse Haïtienne (FPH) a publié le mercreci 12 décembre un rapport préliminaire d’enquête autour de l’assassinat du journaliste Brignol Lindor. Dans ce document, la FPH condamne ,une nouvelle fois, le lynchage du directeur des nouvelles de Radio Echo 2000 non loin de Petit-Goave , situé au sud-ouest de la capitale. La Fédération dénonce le laxisme des autorités judiciaires et les membres de l’organisation populaire lavalas « Domi Nan Bwa » qui ont revendiqué le meurtre du journaliste , le 3 décembre dernier . Les funérailles de Brignol Lindor ont été chantées à Petit-Goave , le mardi 11 décembre, sur fond de manifestation anti-gouvernementale . Jusqu’ici aucun des suspects n’a été appréhendé.

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