Des parlementaires de l’opposition émettent des réserves sur la stratégie gouvernementale pour faire face à la cherté de la vie. Le sénateur Francisco Delacruz (OPL) se prononce contre toute participation des parlementaires dans des programmes de distribution de riz à la population. Il annonce qu’il rejettera une offre pareille du gouvernement et enjoint les législateurs proches de l’exécutif à faire montre de vigilance. Le sénateur élu dans le Centre estime que la commande de riz devrait être vendue à un tarif préférentiel aux importateurs et commerçants qui pourraient utiliser les canaux ordinaires de vente. Toutefois M. Delacruz assure que la solution durable est le renforcement de la production nationale par un appui financier et technique aux agriculteurs.S’insurgeant contre la propension des autorités à s’attaquer uniquement aux problèmes conjoncturels, le sénateur de l’OPL préconise la résolution des problèmes structurels. Cet avis est partagé par le sénateur Francky Exius (Inité). Il s’indigne que le gouvernement n’ait pas pris la décision de commander les 300 000 sacs de riz des associations de planteurs de l’artibonite ou du sud. M. Exius s’oppose également à toute implication des parlementaires dans les distributions de riz.Il rappelle qu’une tentative similaire en 2000 s’était soldée par un cuisant échec.Un législateur qui se respecte ne doit pas s’immiscer dans ces activités qui sont l’apanage de maires et autres élus locaux, insiste t-il. Par ailleurs des membres du gouvernement révèlent que le projet de don de 288 000 sacs de riz par le gouvernement japonais avait été conclu depuis mars 2012. Le stock ne permettra pas de résoudre le problème laissent entendre des importateurs qui soulignent que les 300 00 sacs seront écoulés sur le marché en moins d’une semaine. LLM / radio Métropole Haïti