Plusieurs leaders de partis politiques haïtiens doutent de la détermination des autorités à résoudre rapidement le dossier des militaires démobilisés. L’ex sénateur Turneb Delpé croit que le mouvement des militaires démobilisés est le résultat de l’une des promesses électorale du président Martelly. Le chef d’Etat avait promis de rétablir les forces armes d’Haïti sans prendre en compte de la conjoncture géopolitique, dit-il.Le pays est sous la tutelle de l’ONU estime le chef de file du PNDPH soulignant que la création d’une force armée doit être placée sous l’autorité des forces étrangères. Il se dit opposé à l’usage de la force pour déloger les militaires démobilisés regroupés dans une caserne des FAd’H à Carrefour et à la direction départementale du Nord de l’agriculture. Cet avis est partagé par Evans Paul pour qui le gouvernement doit engager dans le meilleur délai les négociations avec les ex militaires.Il encourage les autorités à faire des concessions dans le cadre de la recherche de solution pacifique à la crise.Le leader de la KID cite entre autres la satisfaction des revendications salariales des ex militaires et une éventuelle intégration des aspirants militaires dans la force publique. Selon M. Paul des personnalités de la société civile pourraient être impliquées dans les négociations visant à obtenir un désarmement des militaires démobilisés.Tout en dénonçant une mauvaise gestion de la crise, M. Paul juge que le gouvernement fait montre d’une certaine complaisance voir complicité avec les ex militaires. De son coté, la secrétaire générale du Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP), Myrlande Manigat, s’interroge sur les sources de financières des militaires démobilisés qui sont présents dans plusieurs régions du pays.De plus, elle fait remarquer que ces militaires démobilisés en défiant les autorités gouvernementales entrainent un grave problème de dysfonctionnement de l’Etat. LLM / radio Métropole Haïti