Des partis politiques proposent une modification du calendrier électoral

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Lors de la première séance de discussions avec le CEP à Ritz Kinam, ce jeudi 26 février, les partis politiques ont fait savoir clairement aux conseillers électoraux que le pays doit se réveiller en janvier 2016 avec tous ses élus. Pas questions d’organiser le second tour des présidentielles en janvier 2016, ont-ils soutenu, contrairement à ce qu’avait proposé récemment les conseillers électoraux. Si les leaders politiques exigent tous l’organisation des élections législatives, présidentielles et municipales avant la fin de l’année 2015, ils n’arrivent pas toutefois à s’entendre sur un calendrier commun à soumettre au CEP ni sur quelles élections a organiser le premier. Pour la Fanmi Lavalas qui déjà désapprouvait le calendrier électoral proposé par le CEP, le premier tour des élections présidentielles et législatives devrait se tenir en octobre. Le second tour en décembre, avec bien évidemment le scrutin pour renouveler les collectivités territoriales. Selon Yvon Feuillé, qui représentait ce parti politique dans les discussions à Ritz Kinam, si l’on veut que la 50e législature entre en fonction le 12 janvier 2016 et que le successeur du président Martelly soit investi le 7 février, le CEP doit s’approprier « le calendrier électoral raisonnable et réaliste » de son parti. L’organisation politique RESPE de Charles Henry Baker, qui souhaite le retour au plus vite des parlementaires, plaide pour la tenue du premier tour des élections législatives fin mai et le deuxième tour vers la fin du mois de juin 2015, incluant les collectivités territoriales. M. Baker plaide lui aussi pour la tenue des présidentielles cette année. Le calendrier proposé par la Ligue Alternative pour le Progrès et l’Emancipation Haïtienne (LAPEH), d’Anacasis Jean Hector, est différent des deux autres. Selon ce parti, les élections législatives et présidentielles devraient être organisées en Août avec un second tour en novembre, en même temps que les collectivités territoriales. La plupart des grands partis politiques ont été présents à ces discussions qui ont duré plus de six heures. Les grands absents ont été le MOPOD et Pitit Desalinnes, deux regroupements politiques farouchement opposés au régime en place. Selon le calendrier que le CEP avaitproposé, deux élections devaient avoir lieu en 2015. Les conseillers électoraux avaient fixé les élections législatives pour le mois de juillet et les présidentielles au dernier dimanche du mois d’octobre. Le deuxième tour des législatives devait se tenir en même temps que le premier tour des présidentielles, soit le 25 octobre ; et le second tour des présidentielles en même temps que les municipales et locales en janvier 2016. MJ/Radio Métropole Haïti

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