Le vote de la résolution 822 de l’OEA sur Haïti a suscité des réactions au niveau des poids lourds de l’organisation comme les Etats-Unis et le Canada. Les représentants américain et canadiens à l’OEA ont fait ressortir l’importance de cette résolution et appelé les autorité Lavalas à l’appliquer dans son intégralité. A bien cerner les déclarations qui entourent la résolution 822 de l’OEA dans laquelle la Convergence Démocratique semble être écartée, tout n’est pas encore joué apparemment pour le pouvoir Lavalas qui devra respecter un ensemble d’engagements liés aux premières résolutions de l’Organisation des Etats Américains. D’abord, le président du conseil permanent de l’OEA, l’ambassadeur américain Roger Noriega, a lancé un message clair à Haïti et à la communauté internationale. « Nous envoyons un message au peuple haïtien et aux membres de la Communauté internationale pour leur dire que l’OEA demeure essentiellement engagée à promouvoir la démocratie, le respect de la loi dans la perspective d’une vie meilleure en Haïti », a-t-il déclaré. Le diplomate souligne que la résolution invite le gouvernement haïtien à appliquer pleinement les précédentes résolutions de l’OEA et d’avancer sur la voie de la tenue d’élections libres et justes, de mettre un terme à l’impunité et de renforcer la démocratie. Le président du conseil permanent de l’OEA fait remarquer qu ‘en réclamant la normalisation de la coopération entre Port-au-Prince et les bailleurs de fonds, la résolution tient compte des graves problèmes socio-économiques auxquels le peuple haïtien fait face. « C’est une résolution juste et équilibrée », soutient Roger Noriega qui souligne le fait que l’OEA ne se range pas d’un côté dans la crise politique en Haïti et qu’au contraire continue de rechercher des moyens pratiques à promouvoir un consensus et renforcer les institutions démocratiques. De son côté, le Canada applaudit des deux mains la résolution 822 de l’OEA sur la crise haïtienne. « C’est une très bonne résolution », affirme le représentant d’Ottawa à l’OEA. « Il faut maintenant la volonté politique et l’engagement de tous les acteurs en vue de l’amélioration des conditions de vie des haïtiens », soutient le Canada. S’exprimant au nom de la délégation américaine auprès du conseil permanent de l’OEA, Peter Deshazo, a indiqué que les Etats-Unis se réservent le droit de prendre des décisions sur le financement des projets des bailleurs en Haïti suivant les mérites de chaque proposition. M. Deshazo termine son discours en indiquant que l’adoption de cette résolution ne va pas résoudre la crise politique en Haïti. Il faudrait plutôt passer de la parole aux actes. « Il faudrait des actions concrêtes pour accompagner les engagements », a lancé Peter Deshazo qui croit que c’est la voie par laquelle il faut passer pour résoudre la crise politique et mettre le pays sur la voie du renforcement de la démocratie.
Des pays amis d’Haïti applaudissent l’adoption de la résolution 822 de l’OEA et encouragent les autorités Lavalas à l’appliquer intégralement
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