L’inspection générale de la Police enquête sur le cas de six (6) membres de l’institution sur leur implication présumée dans une opération camouflant une affaire de drogue à Pétion-Ville , le mercredi 5 novembre 2003 . Selon des témoins , un groupe de policiers est intervenu dans la zone du marché de Pétion-Ville pour procéder à l’arrestation de plusieurs cambistes et d’un vendeur de devises américaines. Dans une interview accordée à Radio Métropole , un des cambistes en question estime que ces confrères ont été pris dans un piège car les policiers selon toute évidence avaient rendez-vous avec le vendeur (une femme) qui serait un passeur . Le cambiste raconte que les policiers se sont saisis du sac de la femme contenant deux (2) sachets de drogue avant de les emmener au Commissariat de Delmas . La victime précise que ces confrères et lui ont dû débourser quarante mille gourdes (40 000 gdes) pour obtenir leur libération tandis que la femme (le vendeur) n’a pas versé un sou . Le cambiste cambriolé affirme qu’au total, ils ont perdu soixante dix mille gourdes ( 70 000 gdes) dans cette affaire. L’inspecteur général de la Police Nationale d’Haiti (PNH) , Evens Sainturné , annonce que les six (6) policiers incriminé sont sous enquête. Le commissaire divisionnaire précise que deux (2) sont en isolement et les quatre (4) autres sont actuellement auditionnés . Par ailleurs, l’inspecteur général en chef , Evens Sainturné, tente de rassurer la population sur la question des Brigades Spéciales (BS) au sein de la PNH . Le commissaire Sainturné affirme que cette entité n’existe plus dans la police . Le 5 novembre , l’expert indépendant des Nations Unies pour les droits de l’homme , Louis Joinet , avait formellement réclamé la dissolution des brigades spéciales au sein de la Police Nationale qu’il considère comme une police parallèle accusée par les organisations de défense des droits de l’homme de graves violations des droits de la personne .
Des policiers à nouveau impliqués dans des actes répréhensibles
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