Des secteurs doutent de l’efficacité de la campagne de désarmement. Une vingtaine d’armes illégales récupérées à Cité Soleil…

La Police Nationale d’Haiti (PNH) confirme l’opération de désarmement menée à Cité Soleil dans la nuit de jeudi 17 à vendredi 18 octobre 2002 . Une vingtaine d’armes de différents calibres ont été saisies et deux (2) personnes appréhendées dans le quartier dénommé  » Boston », a annoncé le porte-parole de l’institution , Jean Daddy Siméon. Cette opération a mobilisé toutes les unités de la PNH . M. Siméon indique que le désarmement va se poursuivre dans tout le pays . Dans le sud, l’opération a été lancée dans la commune de Chantal , le week-end écoulé. Selon les autorités, elle devrait prendre fin en mars 2003 . A Port-de-Paix, cette activité a causé une situation de panique provoquant le départ vers l’Ile de la Tortue de plusieurs gangs armés Pendant ce temps, les syndicats doutent de l’efficacité de la campagne de désarmement lancée par le Pouvoir . Le secteur syndical soutient que les autorités savent mieux que quiconque où se trouvent les armes lourdes .Fignolé St Cyr de la CATH estime que le gouvernement entreprend aujourd’hui une opération cosmétique . Les organisations de défense des droits de l’homme se retrouvent sur la même longueur d’ondes .Tout en saluant une certaine volonté des autorités , les organisations telles la Plateforme des Organisations Haitiennes de Droits Humains (POHDH) sont d’avis que cette opération ne peut fournir des résultats dans la mesure où les chefs de gangs ne sont pas arrêtés . Eliphète St Pierre de la POHDH ajoute que les policiers ne se sont toujours pas rendus dans les lieux d’hébergement des armes lourdes . Les critiques de ces secteurs arrivent à un moment où le problème de la libre circulation d’armes vient de se poser, une fois de plus, dans le département de l’Artibonite , le week-end écoulé. Un accrochage , à Liancourt , entre partisans des sénateurs Lavalas , Jean Claude Délicé et Joseph Médard a fait un mort,un enfant, et plusieurs blessés par balles . Cet acte serait commis par des proches de M. Délicé alors qu’une tension règne depuis quelques temps dans la zone sur l’hypothétique élévation de Liancourt au rang de commune.