Des sénateurs souhaitent un accord entre ouvriers et patrons

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Plusieurs sénateurs, proches du gouvernement ou de l’opposition, souhaitent un accord entre patrons et ouvriers sur le salaire minimum. Le sénateur Jaques Sauveur Jean invite les industriels à consentir des sacrifices pour éviter une aggravation de la crise.Il insiste sur la nécessité d’améliorer les conditions de vies de la population. C’est également l’avis du sénateur Antonio Chéramy, président de la commission affaires sociales.La rencontre prévue hier entre la commission sénatoriale et le ministre des affaires sociales, Roosevelt Bellevue, a été reportée par le bureau du grand corps. M. Cheramy au cours de ces derniers jours a dénoncé le comportement du ministre dans la gestion de la crise.Il s’est indigné de l’annonce du chef de l’état estimant impossible d’accorder une hausse de 100 % aux ouvriers dans le secteur du textile. Le parlementaire regrette la décision des patrons de révoquer 47 ouvriers en première ligne des manifestations de protestation. Il s’agit d’une violation de la convention internationale du travail et de la constitution, a fait valoir M. Cheramy. La rencontre entre la commission sénatoriale et le ministre des affaires sociales aura lieu demain mercredi a expliqué le sénateur Cheramy annonçant la présence également des membres du Conseil Supérieur des Salaires (CSS).Il s’interroge sur l’absence d’un représentant du secteur patronal au sein du CSS rendant ainsi l’organisme dysfonctionnel. Le rapport du CSS devrait être publié trois mois avant la fin de l’exercice fiscal, dit-il mettant en garde contre une stratégie pour faire dysfonctionner le CSS afin de ne pas ajuster le salaire des ouvriers. Les manifestations se sont poursuivies hier dans les rues de la capitale les ouvriers du textile réclamant un salaire minimum de 800 gourdes. Les leaders du mouvement entendent intensifier leur mouvement au cours de cette semaine.Ils annoncent qu’ils porteront plainte auprès des institutions internationales contres les patrons qui ignorent les droits des ouvriers. LLM / radio Métropole Haïti

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