Des spécialistes américains préoccupés par l’augmentation du taux de consommation de la drogue en Haiti

La délégation d’experts américains dans la lutte contre la drogue invitée par le gouvernement haitien a clôturé ses travaux de 48 heures à Port-au-Prince , le mardi 30 avril 2002. Avant son départ, à l’occasion d’une rencontre avec le président de la république Jean Bertrand Aristide , le président de cette mission , Irwin Stotzky, a dressé un premier constat à savoir la quantité de toxicomanes augmente en Haiti d’autant que le pays repésente un important point de transit de la drogue en provenance de la Colombie à destination des Etats-Unis . Les sept (7) experts américains , invités par l’Exécautif , rappellent que douze (12) pourcent de la drogue acheminée aux Etats-Unis passent par Haiti et qu’il faut à cet effet aider le gouvernement haitien à renforcer les mesures pour combattre le trafic des stupéfiants dans le pays . Le président Jean Bertrand Aristide se dit favorable au renforcement des accords signés entre Haiti et les Etats-Unis permettant à l’agence américaine ainti-drogue (DEA) de poursuivre les narco-trafiquants dans les eaux territoriales ainsi que dans l’espace aérien d’Haiti.  » Tout ce qui peut aider à protéger les haitiens contre le fléau de la drogue , nous le ferons « , indique Jean Bertand Aristide avant de souligner qu’il n’est pas question d’ériger un quelconque appareil repressif. M. Aristide dit reconnaitre la nécessité de lutter contre la drogue car, selon lui, il ne faut pas transformer la démocratie haitienne en une  » narco-démocratie « . Evaluer la situation ,rechercher des informations , identifier les stratégies de lutte avec cette mission américaine d’experts indépendants s’est mise au chevet des autorités haitiennes placées au banc des accusés par l’administration Bush. Un porte-parole de l’Opposition dans le Sud-Est , Milot Gousse , a minimisé la portée de la mission de cette délégation . Selon M. Gousse , il s’agit d’une nouvelle opération de marketing lancée par le pouvoir Lavalas . Pendant ce temps, la direction de la Police Nationale d’Haiti (PNH) dit reconnaître l’implication de certains de ses membres dans certains dossiers liés a la drogue. Les responsables évoquent le cas de Adolph Chancy qui a dénoncé une fausse déclaration faite par un agent sur une quantité de drogue saisie récemment . Le Commissaire Jeannot François en charge de la police judiciaire se déclare conscient du problème tout en promettant l’ouverture d’enquêtes sur ces affaires qui éclaboussent la PNH.

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