Les spécialistes en relations internationales Jean Robert Simonise et Edwige Lalane et l’économiste Kesner Pharel croient que le gouvernement Préval doit gérer la visite du président vénézuélien afin qu’elle n’entraîne une détérioration dans les relations américano-haïtiennes.Le spécialiste en relations internationales, Jean Robert Simonise, souhaite que le gouvernement haïtien s’applique à harmoniser ses relations avec les Etats-Unis sans pour autant rester à l’écart du mouvement socialiste en Amérique Latine.Haïti doit maintenir de bonnes relations à la fois avec les USA qu’avec les pays latino-américains indique t-il. Il n’y aura pas de chambardement en raison de la visite du président Chavez, estime t-il tout en espérant que le gouvernement haïtien s’appliquera à faire évoluer les structures sociales en respectant les valeurs républicaines.Jean Robert Simonise croit au contraire que la diplomatie haïtienne gagnera des points après la visite du président Chavez, parce qu’elle sera une passerelle entre les axes Bush et Chavez. Pour lui les Etats-Unis ont intérêt à redynamiser les structures sociales dans les pays d’Amérique latine pour éviter les révoltes électorales. » Plus d’ouverture, plus de justice sociale et plus de progrès permettront de réduire l’exclusion dans les pays d’Amérique latine », ajoute t-il. De son coté, l’économiste Kesner Pharel affirme que le président haïtien doit faire preuve de doigté durant la visite de Hugo Chavez, précisant » nous ne pouvons pas perdre l’aide promise par Chavez et nous ne pouvons pas nous éloigner des Etats-Unis qui sont un partenaire sûr ».M. Pharel soutient que c’est la diplomatie de l’énergie qui est mise en branle avec les tournées de Bush et de Chavez, rappelant que les américains proposent le biodiesel et le Venezuela le pétrole. Le professeur Edwige Lalane est du même avis que M. Pharel notant toutefois qu’Haïti a plus à gagner d’une coopération avec les Etats-Unis. Nous ne pouvons pas nous permettre le luxe de nous éloigner des américains pour seulement 20 millions de dollars vénézuéliens, estime t-il rappelant que M. Chavez est discourtois vis-à-vis de son homologue qu’il traite de cadavre politique.
Des spécialistes appellent à la prudence à l’occasion de la visite de Hugo Chavez
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