Des spécialistes dénoncent les mauvaises conditions de vies des détenues à Pétion ville

198

Des membres de la commission parlementaire des droits de l’enfant et des experts de la Minustah ont visité, hier lundi 23 avril, la prison civile de Pétion –Ville où plus d’une trentaine de filles et d’adolescentes sont actuellement en détention. Des petites filles de 8 ans sont gardées en détention dans ce centre carcéral sous des chefs d’accusations diverses, allant d’association de malfaiteurs, au meurtre, en passant par des infractions mineures. Les membres de la délégation ont indiqué aux journalistes que ces jeunes filles, sont en détention en violation des conventions internationales signées par Haïti et des lois haïtiennes. » La Convention Internationale relative aux Droits de l’enfant et la loi du 7 septembre 1961 priorisent l’éducation des enfants en conflit avec la loi, plutôt que la répression  » a déclaré Carline Allen membre de l’Unité Protection de l’Enfance. Le président de la commission des Droits de l’enfant, de la chambre des députés, Joseph Saintilma, affirme que les conditions de vies des détenues sont inacceptables, précisant qu’il entend utiliser ses prérogatives pour réclamer des mesures en vue notamment d’accélérer la procédure judiciaire. Nous comptons nous adresser aux responsables des différentes institutions concernées, le ministère des affaires sociales, l’institut du Bien être social et le ministère de la justice assure t-il soulignant que certaines détenues sont en détention préventive depuis trois ans. » La législation stipule qu’il faut placer les enfants dans des centres d’accueil, pourquoi elle n’est pas respectée c’est notre question aux membres du gouvernement », ajoute t-il. De son coté, la responsable de la prison des femmes et enfants de Pétion ville, Marjorie Saint Jean, reconnaît que les détenues vivent dans de mauvaises conditions et souligne que le centre de détention construite pour accueillir 50 personnes héberge plus de 230 individus. La commissaire Marjorie Saint Jean indique toutefois que des dispositions sont prises pour que les enfants âgés entre 8 et 17 ans aient accès à une formation scolaire.

Publicité