L’allocation de 1,5 millions de gourdes aux différentes communes dans le budget rectificatif 2006 – 2007 suscite des interrogations en ce qui a trait aux méthodes d’utilisation de ces fonds. Des députés affirment qu’ils doivent être associés à la gestion de ces fonds parce qu’ils avaient contraint le gouvernement à les débloquer.Ils estiment que les 1,5 millions de gourdes tirés des fonds spéciaux communaux serviront à la réalisation de projets de développement dans les régions. Des spécialistes estiment que les parlementaires ne doivent pas s’impliquer directement dans la gestion des fonds publics mais doivent exercer une fonction de contrôle. » Il s’agit d’une affaire conjoncturelle et non structurelle « , déclare l’économiste Kesner Pharel qui croit que les communes ne pourront absorber 1,5 millions de gourdes en deux mois.Il estime qu’il faut encourager l’élaboration de budget communal ce qui permettra de canaliser les subventions du pouvoir central. De son coté, le professeur de droit constitutionnel, Monferrier Dorval, préconise le renforcement des mairies par la formation et la bonne gestion. » Il faut des budgets communaux et des fiscalités locales pour permettre aux maires de bien gérer leurs communes », dit-il précisant que le budget sera préparé à partir des ressources de la commune. M. Dorval soutient que le ministère de l’intérieur doit exiger un budget des mairies, sachant que les élus dépenseront en fonction du budget. » Comment les députés pourront-ils débloquer ces fonds », s’interroge t-il soulignant que les parlementaires doivent œuvrer en faveur d’une fiscalité locale. Il assure qu’on ne peut concevoir une vraie autonomie financière sans de vrais budgets communaux.
Des spécialistes réclament l’élaboration de budgets communaux
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