Le dirigeant de l’Alliance pour la Libération et l’Avancement d’Haiti ( ALAH) , Reynold Georges, dénonce la décision du juge Jude Baptiste d’interdir à Rosemond Jean toute déclaration publique suite à sa libération provisoire , le lundi 31 mars 2003 . Selon Maitre Georges, le magistrat devrait se ressaisir car il s’agit d’une décision illégale et inconstitutionnelle. Pour sa part, Pierre Espérance de la National Coalition for Haitian Rights (NCHR) trouve les propos du magistrat démesurés, déplacés. Le défenseur des Droits Humains s’y oppose énergiquement : “ça n’a rien à voir avec la Constitution haïtienne de 1987”, s’est-il écrié . Le responsable de l’Uniion Nationale des Normaliens d’Haiti (UNNOH) , Josué Mérilien, était également présent au Tribunal pour soutenir Rosemond Jean et en a profité pour dénoncer le régime Lavalas qui , selon lui, cherche à vassaliser toutes les institutions du pays . M. Mérilien a exhorté les représentants des différents secteurs à déclencher une vaste mobilisation pour obtenir le départ du régime Lavalas . L’un des avocats de la défense du dirigeant de la CONASOVIC , Samuel Madistin, considère comme une première étape la libération provisoire de Rosemond Jean. Me Madistin s’engage à lutter jusqu’au bout pour le triomphe de la justice dans le dossier de M. Jean . Par ailleurs, l’affaire des journalistes brutalisés par la Police, le 20 mars dernier n’a pas été entendue , le lundi 31 mars au Parquet du Tribunal Civil de Port-au-Prince. Le Parquet n’avait pas réussi à toucher à temps le policier identifié par les journalistes dans le cadre des violences exercées sur la presse lors de la manifestation des étudiants et professeurs à Port-à-Prince .
Des voix s’élèvent pour condamner la décision du Tribunal Correctionnel dans l’affaire Rosemond Jean
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