Les parlementaires contestés Lavalas se sont prononcés sur le projet de loi relatif à l’augmentation du salaire minimum, le mardi 18 mars 2003 . Tout d’abord à la Chambre des Députés , les élus ont proposé que le salaire passe à 75 gourdes contrairement aux 70 fixées par le gouvernement Lavalas . Au niveau de la Chambre Haute , les sénateurs ont voté le projet de loi tel que présenté par l’Exécutif . Durant les débats, les parlementaires Lavalas ont mis l’accent sur l’augmentation considérable du coût de la vie consécutive aux ajustements des prix à la pompe décidés par le Pouvoir en place durant les mois de janvier et de février . Les élus contestés ont estimé qu’il était du devoir de l’Etat d’adopter des mesures d’accompagnement pour aider la population à faire face aux difficultés de la vie quotidienne. Le désaccord des parlementaires sur le montant du salaire minimum empêche son application dans les prochaines semaines . Cette situation va contraindre la Chambre des Députés à plancher de nouveau sur le texte du Pouvoir Exécutif prévoyant un salaire de base de 70 gourdes. A ce sujet, le président de la Commission Finances du Sénat , Prince Pierre Sonson, indique que les deux (2) Chambres vont tenter d’harmoniser le niveau du salaire quotidien des ouvriers . Le parlementaire ajoute que le salaire proposé est loin de satisfaire les revendications de la population mais il faut tenir compte des autres paramètres économiques dans l’application de cette mesure . Toutefois, il précise qu’il revient aux autorités d’ajuster ce montant chaque année à partir d’une évaluation pour permettre à la population de joindre les deux (2) bouts. Il faut rappeler que la question du salaire minimum avait soulevé de nombreuses réactions au sein des milieux d’affaires. Le Patronat avait affirmé qu’il n’était pas contre l’augmentation du salaire minimum mais avait souhaité une véritable concertation avec les principaux acteurs sur ce dossier en vue de dégager un consensus. L’augmentation du salaire minimum de 36 à 70 gourdes avait été proposée par le Président Jean Bertrand Aristide le 7 février dernier.
Désaccord au Parlement sur le montant du salaire minimum
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