Les dirigeants de la Fédération des Barreaux d’Haïti (FBH) et de l’Association Nationale des Magistrats Haïtiens (ANAMAH) sont en désaccords sur la décision du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) de maintenir le conseiller judiciaire Néhémie Joseph à son poste. Le président de la Fédération des Barreaux d’Haïti (FBH), Carlos Hercule, juge que les membres du CSPJ ont adopté une décision qui n’est pas prévue dans les attributions de l’organisme.Il souligne que les conseillers du CSPJ doivent respecter les lois et ne pas adopter des dispositions en fonction de leurs émotions personnelles. M. Hercule s’est dit stupéfait de la décision du CSPJ et annonce une réunion prochaine de l’assemblée des bâtonniers. Dans sa première réaction le président de la FBH a assuré que M. Néhémie Joseph n’étant plus bâtonnier du Barreau des Gonaïves ne peut plus continuer à représenter l’assemblée des bâtonniers. Tel n’est pas l’avis du président de l’association des magistrats haïtiens, Durin Duret.Il considère que le membre du CSPJ jouit d’un mandat de trois ans selon la loi créant le CSPJ. En ce qui a trait à la perte de la qualité de membre du CSPJ prévue par l’article 11, le juge Durin croit qu’il s’agit des conditions prévues par la loi telle la destitution et la démission notamment. La loi est diversement interprétée dit-il.M. Durin rappelle qu’il s’était opposé au retrait de la candidature de Gervais Charles au CSPJ lorsque son mandat de bâtonnier avait pris fin.Les deux organisations jugent toutefois qu’il revient à une institution constitutionnelle d’interpréter l’article 11 de la loi sur le CSPJ. LLM / radio Métropole Haïti
Désaccord entre la FBH et l’ANAMAH sur le dossier de Néhémie Joseph
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