Un nouveau bras de fer oppose désormais le chef de l’exécutif aux principaux responsables du Conseil Electoral Provisoire.Le chef de l’état, René Préval, se prononce pour la poursuite de l’enquête sur les accusations de malversation au sein du CEP, précisant que l’enquête fait suite à une plainte de certains conseillers. » Le parquet a reçu une plainte de certains conseillers électoraux et un rapport de l’unité de Lutte contre la Corruption, et il est en train de faire un suivi de ces dossiers », ajoute t-il. Tout en soulignant les divergences au sein du CEP, René Préval a souhaité que tout se déroule dans le calme. Le chef de l’état estime qu’il ne faut pas politiser l’affaire précisant que le gouvernement cherche un consensus en vue d’organiser les élections. » Si les personnes en question refusent de se présenter, la justice suivra son cours », a déclaré le président Préval faisant référence au refus des conseillers électoraux de répondre aux convocations du commissaire du gouvernement Claudy Gassant.Le chef du parquet a émis durant le week end un ordre d’interdiction de départ à l’encontre des principaux responsables du CEP, le président Max Mathurin, le trésorier François Benoît et le secrétaire général, Rosemond Pradel. Ces conseillers électoraux ont dans une lettre en date du 1 octobre ont signifié leur refus de répondre à une convocation du commissaire du gouvernement et affirment avoir porté l’affaire par devant la cour de cassation. » L’interdiction de départ est une mesure restrictive de la liberté », indiquent les conseillers soulignant que le code d’instruction criminel ne permet pas de restreindre la liberté individuelle sauf en cas de flagrant délit. » Il se peut que vous décidiez de passer outre ce recours en justice si c’était le cas vous démontreriez le peu d’estime que vous avez pour la constitution, la loi et la justice », ajoute t-ils. Les conseillers électoraux n’ont pas répondu hier à une nouvelle invitation du commissaire du gouvernement qui enquête sur d’éventuels cas de malversation au CEP.Les conseillers électoraux affirment être justiciables uniquement par devant la haute cour de justice.
Désaccord entre le chef de l’état et les principaux responsables du CEP
Publicité