Désarmement des ex-rebelles : la question ne fait pas l’unanimité

La note de presse du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN), en date du 8 juillet 2004, dénonçant les agissements des anciens militaires et des membres du Front est mal accueillie par les dirigeants du Front de Reconstruction Nationale (FRN). Les anciens rebelles ne voient pas d’un bon œil le lancement des opérations de récupération d’armes illégales annoncé pour la mi-septembre. L’un des dirigeants du Front , transformé en parti politique, rappelle que son organisation a déjà remis des armes à plusieurs reprises aux autorités policières . Winter Etienne conseille aux responsables du pays de gérer ce dossier avec précaution. Le dirigeant du Front ajoute que les FADH sont reconnues par la contitution haïtienne et souligne que le gouvernement n’a pas tenu les promesses faites aux anciens militaires. Winter Etienne affirme que le Front entend accompagner les militaires dans leurs démarches visant à récupérer les fonds de pension et à reconstituer l’institution. Au niveau du secteur politique, des responsables de parti interrogés par Radio Métropole abordent la question avec prudence. Osner Févry du PDCH, pro-militaire, invite le gouvernement à privilégier le dialogue et prône une politique d’armement contrôlé. Pour Micha Gaillard du CONACOM, il faut une stratégie consensuelle et ordonnée . Quant à Evans Paul de la KID, il y voit de l’ingratitude du pouvoir qui ignore l’apport des anciens rebelles à la chute du régime Lavalas. La priorité demeure le désarmement des délinquants , soutient M.Paul qui appelle à la concorde. La date du 15 septembre 2004 a été retenue par le CSPN pour entamer le désarmement des anciens militaires , des membres du Front et de tout détenteur illégal d’armes, avec le concours de la MINUSTAH, mission de l’Onu de stabilisation.

Publicité