Le président du Sénat haïtien, Desras Simon Dieuseul, a réitéré sa détermination à parapher l’accord résultant du dialogue inter haïtien si le chef de l’Etat publie les noms des trois derniers conseillers de la Cour Supérieur des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA) dans le journal officiel. Il n’entend pas tenir compte des mises en garde de 6 sénateurs de l’opposition qui avaient formulé de nouvelles exigences pour l’approbation de l’accord conclu entre l’Exécutif et les partis politiques.Dans le groupe des 6 les sénateurs Moise Jean Charles, Jean Baptiste Bien Aimé et Franky Exius avaient exigé la nomination de nouveaux juges à la Cour de Cassation. Le président du grand Corps assure qu’il veut prendre en compte les revendications des sénateurs de l’opposition mais ne peut pas perdre la face.A cet effet il se propose de rencontrer les sénateurs du groupe des 6 afin de mettre l’accent sur la nécessité de respecter la parole donnée. La condition pour signer le document a été la publication des noms des 10 nouveaux conseillers élus de la Cour des Comptes, rappelle M. Desras.Les sénateurs de l’opposition menacent de réclamer la démission du président du Sénat et de boycotter les séances si l’accord est paraphé au nom du Sénat. Le sénateur Desras sait que sa marge de manœuvre est très réduite. Il doit tenir compte de l’avis des 13 sénateurs qui sont plus ou moins favorables à la signature de l’accord tout en ménageant les membres du groupe minoritaire qui peuvent paralyser le fonctionnement du grand corps. Il est très difficile de gérer le Sénat, le fauteuil de président peut être tantôt chaud tantôt froid, a expliqué le sénateur Desras assurant que « la majorité et la minorité ont les mêmes droit ». LLM / radio Métropole Haïti