Détérioration des conditions de vie des haïtiens

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Les conditions de vie des haïtiens se dégradent de jour en jour en raison de la persistance de la crise politique. Déjà c’est la grogne dans certains quartiers populaires de Port-au-Prince. Que de promesses faites à la population depuis l’investiture du dirigeant lavalas, que de projets annoncés pour les cent premiers jours de la présidence d’Aristide , jusqu’ici les résultats escomptés tardent à se concrétiser. L’insécurité demeure, la crise de l’énergie électrique perdure, l’inflation et la misère augmentent… bref, les conditions de vie des haïtiens se dégradent de jour en jour à la faveur d’une impasse politique sans précédent. L’actuelle équipe au pouvoir semble à court de moyens pour satisfaire les nombreuses revendications de la population. Le Premier Ministre haïtien Jean Marie Chérestal inquiet de l’évolution de la situation a entamé la semaine dernière une visite d’évaluation dans les différents ministères. M. Chérestal voulait responsabiliser davantage ses collaborateurs afin d’obtenir du concret avant les cent premiers jours de son gouvernement. Une tâche qui ne sera pas facile si l’on se réfère aux premiers bilans dressés par les ministres lavalas. Le Titulaire du Ministère des Finances, Gustave Faubert, qui prenait le pouls de l’économie haïtienne a qualifié de catastrophiques les rentrées par rapport aux projections qui ont été faites .Des mesures de redressement sont annoncées, notamment un contrôle sévère des dépensess de l’Etat. Ainsi certains projets de la présidence devraient tomber à l’eau ou devraient être reportés à 2004 tout simplement. Au fur et à mesure que le pouvoir sonde le terrain et que de nouvelles difficultés apparaissent, les slogans changent. Avant son départ pour le Sommet des Amériques , le président Aristide avait laissé entendre qu’il est difficile de promouvoir la paix dans un pays surpeuplé comme Haïti où les besoins sont imenses. Jean Bertrand Aristide avait pris en exemple le cas de Cité Soleil, le plus grand bidonville de Port-au-Prince, pour illustrer ses propos . Cité Soleil est depuis quelque temps le théatre d’affrontements entre bandes rivales faisant de nombreuses victimes. Terrifiés par ces violences quotidiennes, des habitants de ce quartier populaire ont dû abandonner leurs maisonnettes. Dans d’autres quartiers populaires c’est aussi la grogne, des membres d’Organisations Populaires pro-lavalas ont manifesté à plusieurs reprises dans les rues de la Capitale pour dénoncer la situation de misère qui prévaut au pays et réclamer du même coup du travail.

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