Deux (2) ans de crise électorale , aucune perspective de solution

L’impasse politique née du scrutin législatif et local du 21 mai 2000 a bouclé sa deuxième année, ce mardi 21 mai 2002. Durant ces deux (2) dernières années, les tentatives de solution se sont multipliées mais toujours aucune issue. Les appels à la négociation, à un accord politique, le peuple haïtien en a assez entendu depuis 24 mois . Il y a un (1) an , la toile de fond de la fête du drapeau le 18 mai 2001 a été le discours politique des parties en conflit. A Port-au-Prince , le président provisoire de l’Opposition ,Gérard Gourgues , prêchait la réconciliation et l’unité nationale. A l’Arcahaie, en comparaison au conflit entre Darius et Alexandre le grand, le chef de l’Etat, Jean Bertrand Aristide tenait avant toute chose à préciser que c’était lui et lui seul le président. Et sur cette base, M. Aristide appelait à la négociation sans délai et à mettre fin à la politique du pire et du dilatoire. Jean Bertrand Aristide venait de participer au sommet du Québec en avril 2001 et Haïti avait été sous les feux des critiques des chefs d’Etat et de gouvernements de l’Amérique . La déclaration du Québec avait même appelé à un accord politique au plus vite. Un an plus tard , le sommet de Madrid entre l’Union Européenne (UE) et les pays de l’Amérique Latine et de la Caraïbe( 17-18 mai 2002) reprend le même appel: négociation et accord politique et à M. Aristide de reprendre le même discours avec un élan de rapidité cette fois.  » Pour le drapeau, pour la patrie , il nous faut résoudre cette crise au plus vite et nous sommes prêts à consentir quelque soit le sacrifice pour satisfaire les revendications de la population « , a clamé le chef de l’Etat . Mais le 18 mai 2002 n’a pas connu le discours frondeur du président provisoire de l’Opposition. Gérard Gourgue a brillé par son absence . Lavalas ,pressé en 2001, veut toujours aller au galop en 2002 mais Haïti, de l’avis de plusieurs observateurs politiques , a plutôt marché à reculons avec les violences du 17 décembre 2001( attaque du Palais National par des inconnus armés et incendie des principaux locaux des principaux partis de l’Opposition par des proches du pouvoir Lavalas ) plaçant les négociations dans un cul-de-sac sans précédent.

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