Deuxième journée de grève du syndicat des chauffeurs

Pour la deuxième journée consécutive les résidents de la région métropolitaine sont contraints à réaliser de grandes randonnées en raison de la grève des chauffeurs de transport en commun.Dans les aires d’embarquement à Carrefour, Delmas, Petion ville, et Port-au-Prince, des milliers de personnes, dont des élèves participant aux examens officiels attendaient en vain un tap tap alors que d’autres déambulaient les rues clairsemées de la capitale.Aucun bouchon n’était remarqué ce matin alors que d’habitude les longues files de véhicules empruntent la route de Carrefour, l’autoroute de Delmas et les autres voies donnant accès au centre ville de Port-au-Prince.Les responsables de l’Association des Chauffeurs Propriétaires d’Haïti (ACPH), avaient fait état hier du succès de la première journée de grève expliquant que le gouvernement est responsable de cette situation. » Le mot d’ordre de grève a été observé à 95 % sur l’ensemble du territoire », assure un des responsables de l’APCH, Changeux Mehu, pour qui la mobilisation doit se poursuivre.Tout en indiquant qu’une hausse des prix du carburant entraînera une accentuation de la vie chère, les syndicalistes regrettent qu’une proposition prévoyant le paiement de 2 ans d’arriérés sur la taxe d’immatriculation ( au lieu de 4) a été rejetée par le gouvernement.D’autre part, des passagers appuient le mot d’ordre de grève expliquant qu’ils sont opposés à une hausse du tarif du transport en commun envisagée par le ministère des affaires sociales.Des résidents de la capitale se plaignent que la grève soit organisée durant la période des examens officiels, notant toutefois que le gouvernement refuse de satisfaire à certaines revendications des chauffeurs.En réaction, le premier ministre, Jacques Edouard Alexis, critique la décision des chauffeurs d’observer un arrêt de travail durant la période des examens. » Je ne comprends pas que des pères puissent décider de bloquer la route à des enfants qui vont participer aux examens officiels », ajoute t-il.