Dialogue Patriotique sur la situation de déportation des haïtiens en RD

Ce jeudi, à l’hôtel Royal Oasis, le Gouvernement a organisé un dialogue patriotique sur la situation de nos compatriotes et d’éventuels citoyens étrangers, victimes des mesures discriminatoires de déportation du Gouvernement de la République Dominicaine. L’objectif de ce dialogue entre les membres du Gouvernement et les responsables d’organisations de la société civile était d’apporter une réponse empreinte de solidarité agissante à l’égard des Haïtiens en difficulté sur le territoire dominicain. Environ 200 participants représentant tous les secteurs de la société (syndicats, universités, églises, secteur des affaires, organisations patronales) ont répondu à l’invitation du Gouvernement de la République. Le Premier ministre a informé de l’établissement d’un plan gouvernemental de contingence. Des démarches se poursuivent en vue de renégocier le protocole de rapatriement de 1999 résolument violé par les autorités dominicaines au mépris des normes et conventions internationales. Il existe 4 points officiels de passage ouverts sur la ligne frontalière. 141 autres non officiels ont été dénombrés. L’Etat haïtien a proposé à la République Dominicaine d’en utiliser deux pour le rapatriement. Il s’agit de Malpasse et Ouanaminthe. Selon le Gouvernement haïtien, 4 catégories de personnes sont menacées par ces mesures discriminatoires : des personnes vulnérables (femmes enceintes, enfants, handicapés, les personnes âgées) ; des personnes potentiellement délinquantes ;des personnes en situation irrégulière ; des citoyens étrangers. Selon le plan de contingence, l’accueil des déportés se fera en deux étapes. Tout d’abord, l’identification des migrants et ensuite leur prise en charge. •Suite à l’intervention du Premier Ministre, les participants ont proposé les mesures suivantes :identifier une zone stérile pour empêcher les risques de propagation d’infections et limiter les potentielles actions des délinquants ; •faire de cette situation une opportunité pour relancer la production nationale/création de richesses ; •prendre des dispositions pour la réinsertion économique et sociale des expulsés ; •identifier des experts en économie par le Gouvernement pour les dépêcher vers la République Dominicaine pour faire l’estimation des biens des rapatriés ; •éviter d’établir des camps d’hébergements des expulsés sur la bande frontalière ; •utiliser les réseaux de CASECs et des organisations au niveau de la frontière pour l’accueil des déportés ; •l’Etat haïtien doit exiger de la République Dominicaine, l’application stricte du protocole 1999. Le Premier ministre a conclu, avec l’accord des participants au dialogue, le principe de la constitution d’un comité mixte de solidarité nationale avec des membres du Gouvernement et de la société civile. MJ/Radio Métropole Haïti

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