Les opinions des candidats à la présidence Mirlande Manigat et Michel Martelly divergent sur les conditions indispensables pour la poursuite du processus électoral. Le chanteur populaire réclame un grand coup de balai au sein de la machine électorale avec notamment le remplacement du président Gaillot Dorsainvil, de plusieurs conseillers et du directeur général Pierre Louis Opont. Dans le collimateur du candidat et les dirigeants de Repons Peyizan, les 4 conseillers ayant refusé de signer les résultats définitifs du premier tour. Ces personnalités, réputées proches de l’Inité, sont considérées comme les instigateurs du complot contre le vote populaire. Cet avis n’est pas partagé par la candidate du Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP), Mirlande Manigat, qui se propose d’accompagner les autorités électorales dans les modifications au sein de la machine.Elle estime que la révocation des conseillers électoraux n’est pas la solution au problème des fraudes massives enregistrées le 28 novembre 2010.Les changements dans les bureaux déconcentrés du CEP, Bureau Electoral Départemental (BED) et Bureau Electoral Communal (BEC) sont privilégiés par Mme Manigat arrivée en tête après le premier tour.Les changements au niveau des superviseurs des centres de vote sont réclamés par Mirlande Manigat et Michel Martelly. De nombreux superviseurs de centre de vote ont été impliqués dans la falsification de procès verbaux. Outre la révocation des fraudeurs, M. Martelly exige des poursuites judiciaires contre ces individus.Alors que M. Martelly réclame un CEP rénové à 50 % dans le meilleur délai, le camp Manigat préconise des modifications techniques allant dans le sens des recommandations des experts de l’OEA. LLM /radio Métropole Haïti