Dossier de la Rivière Massacre, Haïti n’est pas en état de répondre à la République Dominicaine selon Joseph Harold Pierre

La question du canal de la Rivière Massacre est un enjeu important de la politique intérieure dominicaine explique le spécialiste en relations internationales Joseph Harold Pierre. Intervenant mardi pendant le grand journal du soir, il a révélé que le président dominicain, Luis Abinader vient de signer un document dénommé «  Pacte de l’eau » qui prévoit des investissements importants dans le domaine des ressources hydriques durant les 15 prochaines années.

A ce titre le mécontentement du chef d’état dominicain lui parait justifié mais disproportionné :
« Conformément au traité signé par les deux pays en 1929, Haïti aurait du aviser son grand voisin des travaux lancés sur la rivière Massacre. »

Autre irritant selon le spécialiste, le fait que les autorités haïtiennes n’aient pas  rassurée formellement leurs homologues sur la nature des travaux. Même si le cours de la rivière Massacre ne risque pas d’être dévié, les travaux pourraient affecter le débit du fleuve ce qui inquiète Santo Domingo.

Sur ce point Joseph Harold Pierre juge cela peu probable vue la situation politique qui règne actuellement en Haïti :

« Le pouvoir du président Jovenel Moïse est si faible et ses préoccupation tellement éloignées du dossier de la rivière Massacre qu’une telle intervention parait impossible. »

Notons que la Rivière Massacre prend sa source au pic de Gallo en République Dominicaine. Elle marque sur une partie de son cours la frontière avec Haïti. Depuis plusieurs mois la construction d’une prise d’irrigation en territoire haïtien suscite l’inquiétude de l’autre côté de la frontière.

AL/Radio Métropole

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