Cette solution était ressorti des diverses propositions formulées par d’anonymes citoyens de la capitale pour mettre fin au phénomène du kidnapping en Haïti, lors d’un micro trottoir effectué lundi, par une équipe de Radio Métropole.
Ce mardi, le consultant juridique de notre média a expliqué qu’il était impossible de rétablir la peine capitale sans amender la constitution. Maître Patrick Laurent est même allé plus loin en précisant que certains instruments internationaux ratifié par Haïti interdisaient ce retour en arrière.
Il n’empêche que l’idée fait son chemin, y compris dans le monde intellectuel haïtien.
Ainsi, lorsqu’il évoque l’abolition de la peine de mort, le recteur de de l’Université autonome de Port au Prince, le professeur Jean Robert Charles parle d’erreur monumentale : « Il s’agissait d’une décision politique à l’époque largement influencée par l’exemple français. Mais la peine de mort reste une nécessité en Haïti. Si l’on veut faire régner l’ordre, il doit y avoir une certaine peur du châtiment ».
Fils d’un juge, le professeur Jean Robert Charles critique également les magistrat dont il fustige l’inefficacité. Il rappelle que dans les années 60, la justice haïtienne était plus performante qu’aujourd’hui, avec encore moins de moyen.
Le président de la Conférence des Recteurs et Présidents d’Université (CORPUAH) se positionne ainsi au sein d’un courant extrêmement conservateur qui refait surface actuellement en Haïti.
AL/Radio Métropole