La délocalisation du Tribunal de Première Instance (TPI) de Port-au-Prince au tribunal de Paix section sud est une victoire à la Pyrrus pour les membres de l’appareil judiciaire.
Depuis plus de trois ans les leaders des syndicats de magistrats et le barreau de Port-au-Prince réclamaient à cor et à cris cette délocalisation.
En fuyant les violences du bicentenaire les juges et les avocats ne sont pourtant pas au bout de leur peine. Ils devront relancer l’appareil judiciaire dans la plus grande juridiction du pays.
La batonnière Marie Suzy Legros avait attiré l’attention sur le dysfonctionnement du tribunal en raison de l’absence des juges. Seuls le doyen et deux autres magistrats frequentaient les lieux.
Entre temps la situation s’est fortement détériorée et rien n’indique que les juges obtiendront les matériels nécessaires à leur sécurité.
De nombreux spécialistes souhaitent que la délocalisation soit le déclic pour une dynamisation du système judiciaire considéré comme en faillite.
La paralysie des activités au TPI de la capitale dure depuis plus de trois ans. Outre l’insécurité le conflit entre l’exécutif et le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) à propos de la présidence de la Cour d’appel avait également bloqué l’appareil judiciaire.
Les syndicats
de magistrats avaient donné l’assurance de leur détermination à intensifier les efforts pour répondre aux requêtes des justiciables.
Les dossiers en Habeas corpus bénéficieront de la priorité du Doyen Bernard Saint Vil.
LLM / Métropole Haïti
Nouveaux défis pour le système judiciaire
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