
Les autorités haïtiennes contestent le rapport du département d’Etat américain faisant état de plusieurs cas de violation des droits humains et de corruption au sein de l’administration publique en 2013. Carl Jean Louis, chef de cabinet du Premier Ministre haïtien, annonce que le gouvernement adressera une correspondance au bureau de la démocratie des droits de l’homme et du travail du Département d’Etat américain. Pour M. Jean Louis les faits cités par les rapporteurs des droits humains ne constituent que des allégations puisqu’il n’y a pas de preuve.L’administration Martelly et le gouvernement Lamothe exige des preuves pour ces allégations.Le gouvernement veut préparer son propre rapport sur la situation des droits humains, a t-il laissé entendre.Nous allons préparer un contre rapport, annonce M. Jean Louis déplorant notamment les allégations de torture sans investigations. Le chef de cabinet du Premier Ministre fait remarquer que les victimes de violation des droits humains ne sont pas clairement identifiées. La ministre délégué chargée des droits humains, Roseanne Auguste et le ministre de la justice, Jean Renel Sanon, seront des membres de cette commission qui devra rédiger un contre rapport.Dans le cadre de sa nouvelle mission Mme Auguste s’était rendu au Pénitencier National lundi afin de constater d’obtenir de plus amples informations sur la détention préventive prolongée. Le chef de cabinet du Premier Ministre fait état des préoccupations du gouvernement face à la détention préventive prolongée.Des instructions ont été passées au ministre de la justice afin que des actions précises et durables soient réalisées pour résorber le problème de la détention préventive prolongée, insiste M. Jean Louis faisant valoir que le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) doit adopter de nouvelles dispositions.Le gouvernement préconise que des chambres correctionnelles soient crées dans les tribunaux de première instance afin que les magistrats puissent traiter un maximum de dossier. En ce qui a trait aux accusations de sévices dans les commissariats le chef de cabinet du Premier Ministre affirme que le gouvernement a sollicité une investigation de la part du directeur général de la Police. Si les accusations de sévices sont avérées il faudra adopter des mesures disciplinaires contre les fautifs, conclut-il. LLM / radio Métropole Haïti