
La commémoration de la Journée internationale des droits de l’Homme en Haïti ce mercredi a été l’occasion pour l’Ambassade des États-Unis de réaffirmer son partenariat avec le gouvernement haïtien pour résoudre les problèmes de droits humains qui persistent dans le pays.L’Ambassade a identifié un certain nombre de défis que le système judiciaire haïtien se doit de relever, notamment la traite des personnes, la détention préventive prolongée, et la corruption. »Nous soutenons les efforts déployés par le gouvernement haïtien pour les résoudre ainsi que d’autres défis de droits humains », s’est engagée la mission diplomatique des États-Unis en Haïti, à l’occasion de la commémoration de la Journée internationale des droits de l’Homme.Selon le Rapport 2013 sur le trafic des personnes, « la majorité des cas de traite des personnes en Haïti concernent les quelque 150 000 à 500 000 enfants en servitude domestique chez des particuliers à travers tout le pays. »En plus d’être soumis au travail forcé, poursuit le rapport, ces enfants sont vulnérables à des châtiments corporels, des agressions sexuelles et d’autres sévice s par des membres des familles chez qui ils habitent ». « Les enfants qui ont été renvoyés ou se sont échappés de situations de servitude domestique représentent une grande partie de l’importante population des enfants des rues qui finissent par être forcés dese prostituer, de mendier ou de commettre des crimes de rue par des gangscriminels de ce pays », conclut le rapport.Pour ce qui a trait à la détention préventive prolongée, il s’agit « d’une plaie qui gangrène l’appareil judiciaire haïtien », a constaté la Minustah.En Haïti, la détention préventive prolongée constitue aujourd’hui l’un des principaux problèmes auxquels fait face l’appareil judiciaire, avec près de 80% de la population carcérale du pays en attente d’une décision judiciaire.Sur les 8.572 personnes actuellement emprisonnées en Haïti, 6.170 sont en détention préventive. A Port-au-Prince, où se trouve plus de 40% de la population carcérale d’Haïti, le taux de détentions préventives est encore plus élevé, à 90,48%.Dans la prison civile de la capitale, les présumés innocents et les condamnés se côtoient dans un espace de 0.6 m2 par détenu alors que les normes internationales prévoient 4.5 m2 par détenu.Selon l’Office de Protection du Citoyen (OPC), ils seraient aujourd’hui 3.557 détenus pour 1.000 places. »C’est non seulement la punition la plus dure, mais elle est également injuste et inutile », souligne Florence Elie, Directrice de l’OPC, qui s’inquiète aussi de la souffrance « des familles laissées dehors».Pour en savoir davantage : http://www.flickr.com//photos/minustah/sets/72157630657999950/show/ Source : Ambassade des États-Unis en Haiti et Minustah HA/ radio Métropole Haïti Crédit photo : Victoria Hazou – UN/MINUSTAH