L’ex dictateur haïtien Jean Claude Duvalier a été brièvement interpellé puis remis en liberté par la justice. L’homme fort d’Haïti entre 1971 et 1986 doit tout de même se mettre à la disposition de la justice, rapporte l’un de ses avocats Gervais Charles, qui l’a accompagné au cours d’une journée mouvementée.Après 6 heures d’audition au Palais de justice de Port-au-Prince, M. Duvalier a pu regagner sa chambre d’hôtel à Pétion ville.Baby Doc qui a paru anxieux tout au cours de la procédure judiciaire était accompagné de son épouse Veronique Roy et de plusieurs avocats et proches dont Renold Georges et Eric Jean Jacques.De nombreux supporteurs s’étaient massés devant l’hôtel Caribe et le Palais de Justice de Port-au-Prince à l’annonce de l’interpellation de M. Duvalier.Ces rassemblements ont donné lieu à des manifestations pro Duvalier. Les manifestants qui n’ont a aucun moment baissé la garde ont lancé des slogans hostiles au chef de l’Etat René Préval. A sa sortie du cabinet d’instruction Jean Claude Duvalier a eu droit à des ovations. Les applaudissements des supporters contrastent avec les péripéties de la procédure judiciaire.Après une audition par le commissaire du gouvernement, Aristidas Auguste, l’ex président haïtien a comparu par devant le juge instructeur Jean Carvesse.Les chefs d’accusation retenus contre M. Duvalier sont association de malfaiteur, détournement de fonds et corruption.Les charges ne tiennent pas, rétorquent maître Reynold Georges et Gervais Charles.Selon Me Charles son client a été victime d’une interpellation politique. LLM / radio Métropole Haïti