La grève des magistrats a paralysé hier le fonctionnement des tribunaux dans la capitale et dans plusieurs autres juridictions.L’Association Nationale des Magistrats Haïtiens (Anamah) appelle à trois journées de grève les 21,22 et 23 juillet 2014 afin de réclamer la nomination des juges dont les mandats sont arrivés à terme, le paiement de plus de 20 mois d’arriérés de salaire et la publication du rapport de l’enquête sur le décès de Jean Serge Joseph. Le président de l’Anamah, Durin Duret Junior, déplore le comportement des autorités gouvernementales qui refusent tout dialogue sur le dossier. Entre temps le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) peine à trouver des pistes de solution à la crise.Une rencontre entre le CSPJ et l’Anamah n’a pas permis de conclure une entente.Les conseillers judiciaires étaient divisés sur le rapport de l’enquête sur Jean Serge Joseph, se désole M. Duret Junior préoccupé par la gestion de la machine judiciaire par le CSPJ. Conséquence directe de la grève des magistrats les assises criminelles avec assistance de jury ont été interrompues au Palais de Justice de Port-au-Prince. Les audiences reprendront le jeudi 24 juillet 2014. Le président de l’Anamah réitère la détermination des magistrats à poursuivre le mouvement jusqu’à satisfaction de leurs revendications.Il accuse l’Exécutif de vouloir manipuler les procédures afin de se débarrasser des juges indépendants.Ils refusent de renouveler le mandat de plusieurs magistrats intègres et honnêtes dont les mandats sont arrivés à terme, déplore M Duret junior. L’Anamah indique que les leaders de l’Exécutif envisagent de nommer des juges qui sont acquis à leur cause.Les juges exigent la protection de la carrière, a laissé entendre M. Duret faisant valoir que la carrière des juges doit être garantie. Le juge doit se sentir en sécurité dit –il expliquant que l’Anamah défend l’indépendance du pouvoir judiciaire. LLM / radio Métropole Haïti
Dysfonctionnement de l’appareil judiciaire en raison de la grève des juges
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