Ebullition à la CAMEP

Les bureaux de la Centrale Métropolitaine d’Eau Potable (CAMEP) étaient fermés, le lundi 15 avril 2002. Les employés de l’entreprise ont exprimé leur mécontentement après la révocation du directeur général, Gérald Jean Baptiste. La nomination de Patrice Baptiste à la tête de l’institution a fait piquer une colère à plusieurs dizaines d’employés qui ont lassé leurs bureaux pour gagner le bureau central à Maïs Gâté (Port-au-Prince) et organiser, en un clin d’oeil, une manifestation de protestation . Delmas, Carrefour, Pétion-Ville, Rue des Casernes, ce sont presque tous les employés de la CAMEP réunis en un seul lieu. Ce lundi 15 avril ,pas une goutte d’eau n’a coulé dans le robinet des abonnés, dans toutes les centrales, les vannes étaient fermées, la CAMEP est en rébellion. Graffitis apposés sur les murs, slogans favorables à l’ancien directeur Gérald Jean Baptiste sur toutes les lèvres, à l’unisson la Camep demande à Jean Bertrand Aristide de revenir sur sa décision. Une patrouille de la Compagnie d’Intervention et de Maintien d’Ordre (CIMO) dépêchée sur les lieux n’a pas atténué l’ardeur des protestataires . Midi, la rumeur coure que l’installation de Patrice Baptiste est imminente, les chefs de file du mouvement mettent en place une nouvelle stratégie, congé forcé pour les employés. Quelques instants plus tard, une délégation du ministère des travaux publics arrive sur les lieux pour ne trouver personne , l’installation est renvoyée à ce mardi 16 avril . La Centrale Métropolitaine d’Eau Potable , entreprise autonome de l’Etat , a été créée par décret en date du 13 mai 1964 . La CAMEP , selon le site d’informations de l’entreprise , est chargée du captage , de la désinfection, de la distribution et du recouvrement des coûts de l’eau dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince . Elle compte 417 salariés et réalise un chiffre d’affaires annuel de 111.6 millions de gourdes .

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