Echec des négociations entre le chef de l’Etat et les sénateurs

Les deux jours de négociations entre le chef de l’Etat haïtien, Michel Martelly, et les sénateurs se sont soldés par un échec. Les deux parties ne sont pas parvenues à un accord sur la modalité de désignation des membres du Conseil Electoral Provisoire (CEP). Le président Martelly et les sénateurs de l’Opposition se rejettent la responsabilité de l’échec de ces discussions. M. Martelly affirme qu’il ne pouvait plus faire de nouvelles concessions aux sénateurs de l’opposition qui n’entendaient pas respecter l’Accord d’El Rancho.Je ne peux plus faire des concessions sous peine de devenir une marionnette, a lancé M. Martelly qui se dit attaché à l’accord d’El Rancho.Il confirme avoir rejeté la proposition du vice président du Sénat de changer deux des conseillers électoraux en poste. A l’issue de la rencontre le président haïtien a une fois de plus brandi la menace de l’application de 12 de l’accord qui autorise la mise en veilleuse de plusieurs articles de la loi électorale sans le vote des législateurs. Cependant les sénateurs de l’opposition ont fait valoir que le chef de l’Etat a rejeté toutes les propositions de sortie de crise formulées par les membres du Groupe des 6.Le sénateur Jean Baptiste Bien Aimé indique que le Groupe des 6 avait voulu faire une symbiose entre l’article 289 de la constitution et l’accord d’El Rancho. Tout en faisant valoir que la tenue des élections est indispensable avant la fin de cette année, le sénateur Bien Aimé juge que les sénateurs de l’Opposition ont prouvé à l’opinion publique leur bonne foi. Cet avis est partagé par le sénateur Francky Exius pour qui le chef de l’Etat ne peut en aucun cas ignorer les critiques du secteur privé, des partis politiques et de la société civile contre l’actuel CEP.Il soutient que les sénateurs de l’opposition ont défendu les points de vue de tous ces secteurs lors des discussions. LLM / radio Métropole Haïti

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