Ces négociations qui étaient placées sous les auspices de la Commission de Facilitation de la Société Civile et soutenues par la Communauté Internationale devaient aboutir à un compromis entre les protagonistes à la veille du 7 février. Malgré les efforts entrepris par la Commission de Facilitation appuyée par les ambasadeurs des pays amis d’Haïti qui assistaient aux discussions à titre d’observateurs, la Fanmi Lavalas et le Groupe de Convergence Démocratique n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur une solution de sortie de crise. Durant les trois (3) jours de négociation à l’Hotel El Rancho des propositions ont été formulées de part et d’autre pour tenter de concilier les deux parties. La Fanmi Lavalas pointe du doigt le Groupe de Convergence Démocratique dans l’échec des négociations. Le parti de Jean Bertrand Aristide rappelle que sa proposition était axée sur la lettre écrite par l’élu du 26 novembre à l’ancien président américain Bill Clinton. Dans cette correspondance le chef de la Fanmi Lavalas s’était dit prêt à faire des concessions notamment sur la question de dix (10) sénateurs contestés et la formation d’un nouveau Conseil Electoral Provisoire. Lors des discussions d’El Rancho Lavalas avait aussi proposé la formation d’un gouvernement d’Union Nationale. Le porte-parole de la Fanmi Lavalas, Yvon Neptune, dénonce l’Opposition qui selon lui a fait obstacle à la poursuite des discussions suite à une pause de quelques heures. Le Groupe de Convergence Démocratique prend le contre pied des déclarations faites par le porte-parole de la Fanmi Lavalas. La Convergence estime que Lavalas a tout fait pour torpiller les négociations qui devaient favoriser une sortie de crise. L’Opposition explique que lavalas n’a formulé aucune proposition concrête dans le sens d’un compromis sur la question des élections du 21 mai et du 26 novembre. A la fin de ces discussions qui ont échouées l’Opposition avait proposé la mise en place d’un gouvernement de consensus et d’Union Nationale avec la Fanmi Lavalas, la Convergence et la Société Civile pour une durée de deux (2) ans avec Jean Bertrand Aristide comme président, le poste de premier ministre irait à l’Opposition. Le texte stipulait également que le président prêterait serment devant la Cour de Cassation et des élections générales seraient organisées dans le pays dans deux (2) ans. L’ancien sénateur Paul Denis, l’un des négociateurs de l’Opposition croit que Lavalas est responsable de l’échec des pourparlers. M Denis souligne également que la Convergence souhaitait poursuivre les négociations jusqu’à ce qu’un accord soit trouvé mais lavalas a rejeté cette proposition précise Paul Denis.
Echec des négociations Lavalas/Opposition
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