Le programme phare de l’administration de Michel Martelly, Ede Pep, a été détricoté par les vérificateurs de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA).La Cour des Comptes dans son rapport sur la gestion des Fonds Pétrocaribe a démontré les multiples failles du système mis en place par le Fonds d’Assistance Économique et Social (FAES). » Le programme Ede pèp a été un vaste gaspillage de fonds publics « , précise le rapport.Les vérificateurs ont trouvé des » indices concordants de malversation financière d’une partie des fonds censés être alloués aux bénéficiaires du volet transfert d’argent et notamment les projets Ti Manman Cheri (TMC), Kore Etidyan, Bon Dijans/ Bon de solidarité et Kore Moun Andikape « .La Cour des Comptes conteste des données communiquées par le Fonds d’assistance économique et sociale FAES qui exécutait certains projets de ce programme social.En ce qui a trait au programme Ti Manman Cheri, la Cour des Comptes soutient que le montant à eté gonflé de plus de 318 millions de gourdes.De plus la Cour a indiqué qu’il y a eu 15 861 bénéficiaires fictifs en 2012-2013 et 4 989 bénéficiaires fictifs en 2013-2014 qui ont été payés par le programme Ti Manman Cheri.S’agissant du programme Bon solidarité / bon d’urgence la Cour assure qu’il y a eu 60 757 bénéficiaires fictifs, entraînant un préjudice de plus de 30 millions de gourde.La Cour des Comptes dénonce également la gestion du programme Kach Transfè qui représente 59% de l’enveloppe budgétaire allouée au programme global Ede Pèp.La Cour considère que le mécanisme de transfert d’argent électronique aux bénéficiaires du programme Ede pèp via la plateforme de service mobile financier n’était pas le moyen idéal car, non seulement il ne garantissait pas les conditions de transparence absolue, mais aussi il n’apparaît pas logique d’exiger à une catégorie de la population vivant dans des conditions de pauvreté extrême de disposer d’un téléphone cellulaire afin d’être éligible au programme. Ce critère à lui seul introduit un élément de sélectivité qui a contribué à éliminer de potentiels bénéficiaires. LLM / radio Métropole Haïti
Edé Pèp a été un gaspillage selon la Cour des Comptes
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