Edmond Mulet plaide pour le renouvellement du mandat de la MINUSTAH

206

Le Représentant spécial du Secrétaire général en Haïti, Edmond Mulet, a plaidé aujourd’hui devant le Conseil de sécurité pour le renouvellement du mandat de la Mission des Nations Unies qui selon lui contribue à la stabilisation même si la violence persiste.La situation en Haïti s’est améliorée depuis le déploiement de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), a estimé Edmond Mulet lors d’une conférence de presse donnée au siège de l’ONU à New York, à l’issue d’une réunion avec le Conseil de sécurité. Le chef de la Minustah a indiqué aux journalistes que la situation en Haïti demeurait difficile mais a affirmé que l’année 2006 avait été porteuse d’espoir avec notamment la tenue de trois élections — présidentielles, législatives et municipales. Il a estimé que leur bon déroulement faisait montre de la détermination de la population à faire avancer le processus démocratique. Selon lui le gouvernement qui implique  » toutes les forces politiques du pays dans une large coalition est un mouvement en faveur de la réconciliation et représente une fenêtre d’opportunité pour la stabilité du pays ».Le Représentant spécial a par ailleurs estimé que la sécurité et la réforme du système judiciaire constituaient deux des piliers les plus importants de la stabilité du pays, et dans ce cadre également, il a mis en avant les efforts menés avec le ministère haïtien de la Justice pour résoudre le problème des prisonniers détenus sans dossier, depuis des années. Edmond Mulet a en outre noté que la situation en matière de sécurité à Port-au-Prince demeurait précaire en raison des activités de gangs dont la violence est motivée par le gain économique et le contrôle de quartiers. Il a expliqué que ces gangs avaient notamment profité du redéploiement à travers tout le pays, des troupes de la MINUSTAH, à la mi-novembre, en raison de la tenue des élections municipales, pour intensifier leurs activités. Enfin, le Représentant a fait savoir que le président Préval avait dénoncé le problème du trafic de drogues en Haïti, qui est un pays de transit. Il a indiqué que la lutte contre le trafic de drogues ne faisait pas partie du mandat de la MINUSTAH, mais il a estimé que la communauté internationale devrait être instruite de ce problème qui menace la stabilité du pays.

Publicité