
Sommé de prendre en compte les revendications des enseignants du secteur public, l’Exécutif se prépare à une négociation difficile avec les enseignants du secteur public.Les organisations syndicales membres de la plateforme éducative espèrent ainsi amener les autorités à la table des négociations d’ici le début du mois de mai et signer une convention collective avant les vacances d’été.En partenariat avec le Regroupement des Enseignants du Fondamental pour une Éducation Rénovée par des Actions Nouvelles et Solidaires (REFERANS), elles ont donné ce jeudi une conférence de presse pour annoncer la reprise de la mobilisation syndicale.La manif prévue pour le 28 avril prochain sera un énième coup de semonce de la plateforme des syndicats d’enseignants en prélude à « la mobilisation générale à travers tout le pays ».La dernière grève des enseignants du secteur public avait abouti le 23 janvier 2014 à la création d’une Commission gouvernementale « Ad hoc » chargée de conduire les négociations avec la Plateforme des syndicats d’enseignants et d’enseignantes (CONEH, GIEL, UNNOEH, CNEH, FENATEC).Un protocole d’accord avait été signé par les parties, le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle s’engageant à poursuivre les discussions avec les responsables du Ministère de l’Économie et des Finances en vue de dégager les ressources nécessaires à sa mise en œuvre.René Prévil Joseph, le Président de la Fédération des travailleurs en Éducation et en Culture (FENATEC) avait tenu à préciser qu’il s’agissait d’une trêve et non de la fin de la grève et avait menacé les autorités de recommencer les mobilisations, si elles ne respectaient pas leur engagement.Josué Mérilien, le Coordonnateur de L’Union Nationale des Normaliens Haïtiens (UNNOH) avait choisi de rejeter cet appel à la trêve et appelé à la poursuite de la mobilisation « jusqu’à la satisfaction des revendications ».Leurs principales revendications : – La normalisation des salaires de base des différentes catégories de professionnels de l’éducation dans le secteur public ; – Le statut particulier garantissant la carrière des professionnels du secteur public de l’éducation conformément aux prescrits des articles 77 et 78 du décret portant révision du statut des agents de la fonction publique du 17 mai 2005 ; – Une grille d’avancement sur la base de qualification et d’expériences ;- La disponibilité et l’accessibilité aux services offerts par l’Assurance aux agents de la fonction publique ; – La nomination des enseignants et le paiement intégral des arriérés de salaire ; – L’amélioration de l’accès aux programmes sociaux de Kredi Pam et Kay Pam. 34% du budget national, selon eux, devraient par ailleurs être alloués à l’Éducation, afin que l’enseignement supérieur public puisse bénéficier d’un investissement d’au moins 4% au lieu du 0,55% actuel.La première convention collective engageant les acteurs du secteur public de l’éducation a été signée en janvier 1987 par la Confédération Nationale des Enseignants Haïtiens(CNEH) et le Ministère de l’Éducation.HA/radio Métropole Haïti