Elections législatives et locales de 2003 : le gouvernement haitien réclame l’aide de l’OEA

Le premier ministre Yvon Neptune sollicite l’assistance technique de l’Organistion des Etats Américains (OEA) notamment dans le domaine de la sécurité à l’occasion des élections anticipées de 2003. Dans une correspondance datée du 29 octobre 2002 , le chef du gouvernement précise que cette assistance technique concerne la professionnalisation de la Police Nationale d’Haiti (PNH) , la justice , les droits humains , la gouvernance les élections y compris la sécurité du scrutin et le désarmement . Dans cette lettre , le premier ministre s’est gardé de définir la forme que prendra cette assistance et a indiqué que les termes de référence détaillés seront définis dans les comités conjoints de chaque domaine . Yvon Neptune a situé sa correspondance à David Lee dans le cadre du suivi d’une rencontre tenue le 25 octobre dernier autour d’un  » programme de travail et de besoins en ressources pour la mise en oeuvre des Résolutions 806 et 822 du Conseil Permanent de l’OEA  » soumis à la partie haitienne . Le chef de la mission spéciale de l’OEA , David Lee, répond favorablement au premier ministre . “ Au nom de la mission de l’OEA visant à renforcer la démocratie en Haiti , j’ai l’honneur de confirmer notre accord avec cette demande officielle, écrit David Lee dans sa réponse au chef du gouvernement en date du 31 octobre . Le 26 octobre dernier , les représentants des Eglises, du patronat et des militants des droits humains avaient écrit à M. Lee pour lui demander s’il avait reçu une correspondance du chef de l’Etat relative à une assistance technique de l’OEA pour les prochaines élections . Le 23 octobre , le secteur patronal avait remis un mémorandum au Président Aristide pour réclamer des garanties de sécurité du processus électoral à travers un  » encadrement significatif  » de la communauté internationale . La présidente de l’ADIH , Marie Claude Bayard ,avait déclaré à Radio Métropole que le chef de l’Etat leur avait révélé qu’il avait déjà sollicité cet appui ( pour le désarmement et la lutte contre la drogue). Madame Bayard avait souhaité, au nom de la transparence, que cette correspondance soit rendue publique. Au cours de cette rencontre, le Président de la République avait également promis de poser des actes visant à rétablir la confiance.

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