Elections : Résultats Non-Conformes

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Dans une lettre adressée au Président du CEP, par le Chef de la Mission M. Marville écrit : « Une révision des résultats communiqués par le CEP, et en particulier des pourcentages attribués au candidat en avance pour le sénat, révèle une erreur grave qui a des conséquences sur le nombre de sièges remplis au premier tour ». Toujours dans cette même correspondance au Président du CEP, le patron de la mission de l’OEA souligne que « c’est à partir de la vérification du calcul des pourcentages réalisé par le MOE, que cette erreur a été aperçue ». Le dirigeant de la mission de l’OEA précise que « la loi électorale établit de façon claire, dans ses articles 53 et 64, que pour être élu au parlement dès le premier tour, il faut obtenir la majorité absolue du total des votes valides, tout en suivant les prescriptions contenues dans ces articles ». M. Marville précise que les chiffres communiqués par la Direction des Opérations Electorales indiquent qu’elle n’a pas respecté la procédure établie dans les articles mentionnés, mais qu’elle a choisi d’additionner seulement les votes d’un nombre mineur de candidats ayant obtenus le plus de voix. En conséquence, « la Direction des Opérations Electorales a obtenu des pourcentages incorrects », souligne toujours la MOE. La mission indique seulement que sa propre analyse signale que l’Organisation Fanmi Lavalas est en avance à travers tous les départements mais que dans plusieurs d’entre eux, il doit y avoir un second tour. « Comme vous êtes en mesure de l’apprécier », écrit le chef de la mission de l’OEA au président du CEP « ceci est une erreur grave qui, si elle n’est pas corrigée, pourrait mettre en cause la validité de tout le processus électorale. « Nous sommes aussi en train de communiquer cette information au Président de la République en attendant une correction rapide de cette situation en stricte conformité avec les dispositions de la loi électorale, termine cette lettre. Par ailleurs, cette question fait l’objet de consultations au niveau des membres de la communauté internationale. Certaines sources diplomatiques évoquent, par exemple, le cas d’un département où le candidat Fanmi Lavalas au sénat, est élu dès le premier tour avec 72,47 % alors que si le décompte s’était fait normalement il n’aurait que 24 %. En clair, la direction des opérations électorales n’a pas fait l’addition de toutes les voix recueillies par les différents candidats dans le comptage.

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