Les partis d’opposition font peu cas, pour le moment, de la date du 21 mai, pour la tenue du 1er tour des législatives, municipales et locales annoncée par le Conseiller Dupiton suit à un accord entre le CEP et l’Exécutif. L’opposition cherche la meilleure formule de sortie de crise, estimant que les autorités concernés ne veulent pas de l’organisation d’élections démocratiques dans le pays. Plusieurs partis politiques haïtiens ont réagi mercredi, à la décision des responsables du Conseil Electoral Provisoire (CEP), de fixer au 21 mai le premier tour des élections législatives, municipales et locales. La candidate au sénat de l’Organisation du Peuple en Lutte (OPL), Mme Suzie Castor, a indiqué que cette décision va créer beaucoup plus de confusion dans la population, par le fait qu’aucune démarche officielle n’a accompagné la date retenue par le CEP. Mme Castor a fait savoir que cette situation peut contribuer à démobiliser davantage les candidats et l’électorat. « Le CEP doit en définitive faire une proposition qui puisse permettre la réalisation d’élections honnêtes qui tiennent compte du verdict populaire », a lancé la candidate de l’OPL qui dénonce les manoeuvres visant à empêcher, selon elle, l’entrée en fonction de la 47 ème législature. Pour sa part, le porte-parole du Mouvement Patriotique pour le Sauvetage National (MPSN), Hubert de Ronceray, dénonce une sorte de complicité entre le CEP et l’Exécutif. M. de Ronceray estime que ces responsables sont en train de retarder les sanctions internationales en décidant de fixer au 21 mai le premier tour des élections. De son côté, le porte-parole de l’Organisation Politique Lavalas, Yvon Neptune, a accueilli favorablement l’entente trouvée entre le CEP et l’Exécutif pour la tenue des élections. M. Neptune qui est également candidat au sénat pour l’OFL, indique que son organisation a toujours prôné le dialogue pour parvenir à une date en vue de la réalisation du scrutin. Il déclare attendre la publication officielle de cette date ainsi que l’arrêté devant inviter le peuple en ses comices, avant de faire d’autres commentaires. Pour le porte-parole de l’Espace de Concertation, Evans Paul, le gouvernement n’a pas la volonté d’organiser des élections. Il assimile à des commentaires, les déclarations faites mardi par le Président Préval autour de l’entente trouvée avec le CEP.Le candidat au sénat pour le département de l’Ouest, Alix Fils Aimé, encourage l’opposition à redoubler d’efforts pour participer aux élections. Alis Fils Aimé estime qu’un éventuel boycott des élections par l’opposition ne serait pas la bonne stratégie. Le candidat indépendant au sénat souhaite le respect de cette nouvelle date choisie par le CEP en accord avec le Président Préval.
Elections : Tendances et Opinions
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