Emotion au sein de l’Opposition et des militants des Droits Humains après le départ en exil de Viola Robert et de sa famille.

La mère qui a eu trois (3) fils assassinés par des policiers en décembre 2002 a dû quitter le pays pour fuir les menaces, le vendredi 13 juin 2003 . L’Opposition estime que les démarches entreprises par le sénateur démocrate américain , Edward Kennedy, en faveur de la famille sont la preuve du constat par la classe politique américaine qu’Haiti est dirigée par un régime de terreur . Dans les rangs de l’Opposition et des organisations de défense des droits de l’homme, l’affaire Viola Robert continue de susciter l’indignation. « Viola Robert et sa famille ont quitté Haïti pour enfin sortir de la clandestinité et respirer le vent de la liberté », écrit la Coalition Nationale pour les Droits des Haïtiens (NCHR) qui avait révélé le crime au public. A l’origine de la longue tourmente de Viola Robert qui lui coûte l’exil, le triple assassinat de ses fils , Andy Philippe, Vladimir Sanon et Angelo Philippe. En guise de justice pour ses fils crapuleusement assassinés, Viola Robert faisait l’objet de persécutions incessantes. On dirait que les assassins de ses enfants, circulant en toute impunité, la suivaient dans ses moindres déplacements. Une véritable vie de maquisards passant d’une maison à une autre pour échapper aux menaces de plus en plus précises qui pèsent sur les membres de sa famille. D’ailleurs, certains policiers soupçonnés d’implication dans l’assassinat ont été l’objet de promotion, affirme la NCHR. « Le départ pour l’exil de Viola Robert et les membres de sa famille témoigne du mauvais état de santé de la justice en Haïti ou encore traduit le degré de l’impunité dans le pays», s’indigne le leader de la Convergence (Opposition), Evans Paul. Pour quitter le pays, Viola Robert et famille ont bénéficié du soutien du sénateur démocrate américain Edward Kennedy. Selon la NCHR , Edward Kennedy a entrepris les démarches après avoir été profondément touché par ce que l’organisation appelle le carnage de Carrefour. Mais pour Evans Paul, l’appui de Edward Kennedy prouve que sur la question haïtienne démocrates et républicains s’entendent finalement. Le 8 décembre 2002 , Andy Philippe (20 ans) , Vladimir Sanon (21 ans) et Angelo Philippe (22 ans) tous les trois, fils de Viola Robert ont été portés disparus puis retrouvés à la morgue de l’Hôpital Général de Port-au-Prince criblés de balles après avoir été abattus à Cité Militaire. Depuis, la famille est soumise à des persécutions grandissantes. En dépit de la conclusion d’un rapport d’enquête de police en date du 20 décembre 2002, dévoilé par la NCHR, impliquant au moins trois (3) agents de la PNH dans les évènements du 8 décembre, la police n’a toujours pas fait le jour sur cette macabre affaire.

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