Enquête sur la gabegie administrative sous le régime lavalas, la CEA appelle la justice à agir

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Les membres de la Commission d’Enquêtes Administratives se déclarent prêts à faire face aux réactions qui pourraient suivre la publication de son rapport. Le président de la CEA qui rencontrait la presse, mardi matin, déclare détenir suffisamment d’éléments pour supporter les révélations faites dans le document. « Pour la vérité et pour l’histoire, toutes les informations publiées dans le rapport sont méticuleusement vérifiées », soutient Paul Denis qui rencontrait la presse mardi. A en croire le président de la CEA, aucun nom n’a été cité au hasard dans ce document volumineux. Toutefois, M. Denis prend le soin de souligner que la Commission n’est pas un tribunal. A plus forte raison, elle ne peut s’arroger le droit de condamner qui que ce soit. « Il revient à la justice de donner les suites légales », a-t-il laissé entendre. La CEA s’attend à ce que des personnes ou institutions citées dans le rapport passent à l’action. Outre les données publiées dans le document, la Commission d’Enquêtes Administratives dit diposer dans ses archives d’autres preuves convaincantes. Le travail de la CEA ne s’arrête pas à la publication de ce rapport. Il reste encore du pain sur la planche, indique Paul Denis. Mais, il reviendra au prochain gouvernement d’aller encore plus loin dans les enquêtes. Plus de deux milliards de gourdes ont été volatilisés sous le gouvernement de Jean Bertrand Aristide, révèle le rapport de la CEA. Un document qui regorge de noms d’anciens dignitaires lavalas, d’institutions étatiques et entreprises privées ayant participé directement ou indirectement à la dilapidation des fonds du trésor public.

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