Evans Paul pessimiste sur le financement des élections

Le chef de file du principal regroupement de l’opposition, Evans Paul, considère le financement des élections comme un défi insurmontable pour le chef de l’état Jocelerme Privert. L’ex Premier Ministre s’oppose à la stratégie de taxe anticipée préconisée par les leaders de l’Exécutif.Il explique qu’une entreprise comme Digicel ne peut s’impliquer dans une pareille aventure par crainte d’accusation de fraude fiscale. De plus il juge que le gouvernement de transition ne peut engager la prochaine administration en accordant des exemptions fiscales sur une période de 10 ans. On n’invente pas l’argent, on le créé, a rappelé M. Paul faisant valoir toutefois que le gouvernement ne dispose pas de temps pour cette option qui serait la meilleure.Le gouvernement pourrait créer une taxe pour les élections mais ceci prendra du temps, dit-il. En ce qui q trait à la stratégie de solliciter la contribution des citoyens et des entrepreneurs, l’ex Premier Ministre soutient que les haïtiens vivent dans la précarité et ne peuvent collecter 55 millions de dollars.Il croit que ni les haïtiens de la diaspora ni les entrepreneurs ne peuvent mobiliser ce montant important. Interrogé sur le refus des Etats Unis de financer le scrutin, M. Paul dit comprendre la position des autorités américaines.Ils sont fatigués avec les haïtiens, a t-il estimant que les diplomates n’ont pas compris le fonctionnement des politiques haïtiens. Pour le chef de file de l’Entente Démocratique le financement des élections est un véritable défi.Entre temps il s’évertue à réclamer la démission de Jocelerme Privert arguant de l’impossibilité de proroger le mandat d’un chef d’état. Opposant farouche à M. Privert, M. Paul et les leaders de l’opposition parlementaire réclament la désignation d’un juge à la Cour de Cassation pour diriger la transition. LLM / radio Métropole Haïti

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