Fernandez doit faire des efforts pour prévenir l’apatridie en République Dominicaine selon HCR

le Haut Commissaire Antonio Guterres « a encouragé le président dominicain Leonel Fernandez à prendre des engagements concrets en matière de prévention de l’apatridie », informe un communiqué du HCR. Le fait d’être apatride ou sans patrie affecte l’accès à l’éducation, aux soins de santé et aux services sociaux ; cela peut également conduire à des problèmes pour trouver un emploi, acheter un bien, voyager et beaucoup d’autres opérations que les citoyens considèrent comme naturelles, précise le communiqué. Des personnes d’ascendance haïtienne sont frappées d’apatridie en République Dominicaine à l’instar du jeune Teofilo, 22 ans, rencontré par le Haut Commissaire Guterres, au cours de sa visite dans ce pays, le 7 septembre écoulé. Voulant s’inscrire à l’université, Teofilo avait sollicité des autorités en 2008 une copie de son acte de naissance, mais, il a essuyé un refus et son dossier a fait l’objet d’une enquête. En vertu de la réglementation actuelle, même si de nombreuses personnes comme Teofilo ont été enregistrées à la naissance et ont obtenu des cartes d’identité dominicaines, les officiers d’Etat civil , désormais, ne peuvent pas délivrer, signer ou livrer des copies de certificats de naissance pour les personnes dont les parents ne peuvent pas prouver leur statut juridique en République Dominicaine. « Je suis né à Mojarra, dans la capitale dominicaine, je suis Dominicain mais on refuse de me délivrer mes documents » déplore Teofilo. Il convient de signaler que le Mouvement des Femmes Dominico-Haitiennes (MUDHA) s’est déjà insurgé contre cette nouvelle pratique par laquelle le gouvernement dominicain renie des droits à la nationalité et à la citoyenneté déjà acquis par des personnes d’origine haïtienne qui se retrouvent ainsi plongés dans l’apatridie. Au cours de sa visite en République Dominicaine, le Haut Commissaire a rencontré d’autres jeunes avec des récits similaires à celui de Teofilo. Commentant ces échanges, le titulaire de l’organisme onusien « a jugé très important d’avoir cette conversation et de voir ce que le HCR peut faire pour ces personnes qui souhaitent continuer à être reconnues comme des ressortissants du pays ou elles sont nées » ; ajoutant qu’il allait envisager la manière dont il peut « aider les autorités dominicaines dans cette tache ». Depuis le mois d’août 2011, le Haut Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés a lancé une campagne mondiale pour réduire l’apatridie. EJ/Radio Métropole Haïti

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