Les douaniers qui observaient un arrêt de travail depuis le 1er décembre annoncent avoir obtenu un accord avec le gouvernement pour la reprise des activités à la mi-journée de ce jeudi 9 décembre 2004. Le porte-parole des douaniers, Cassy Nènel, invité du journal du matin de Radio Métropole de ce 9 décembre, a indiqué que le document en 6 points paraphé avec les autorités prévoit une augmentation mensuelle de 1,2 millions de gourdes sur la masse salariale contre les 6 millions réclamés. Ceci représenterait un ajustement de 70% et non 300% comme l’affirme le gouvernement, précise le douanier. Cassy Nènel qui réclame le statut particulier pour les douaniers compte tenu du contexte mondial depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis soutient qu’ils sont sous-payés par rapport aux employés de la DGI. L’Administration générale des douanes ( Agd) et la Direction générale des impôts ( Dgi) sont les principaux pourvoyeurs du Trésor public. Plus de 60% des recettes sont collectées par les douanes. Cassy Nènel révèle que l’accord prévoit l’activation d’une commission chargée de corriger les problèmes structurels de l’AGD car la réforme administrative est essentielle au bon fonctionnement de l’institution gangrenée par la corruption. Le Premier ministre Gérard Latortue avait menacé d’utiliser la manière forte pour mettre fin au mouvement tout en se disant ouvert. M. Latortue a indiqué que le gouvernement a proposé une augmentation de salaire de 15% assortie de mesures d’accompagnement. A titre d’exemple, le chef du gouvernement a cité une prime de performance pour les douaniers qui feraient passer les recettes journalières de 100 mille à 150 mille gourdes. Le patronat se réjouit de la reprise sous peu des activités à la douane du port et de l’aéroport de Port-au-Prince à la veille des fêtes de fin d’année. Le président de la Chambre de commerce et d’industrie d’Haïti, Réginald Boulos, réclame également une réforme administrative pour empêcher les grèves à répétition à la douane. M. Boulos en profite pour insister sur la nécessité du retour en selle de l’Ecole des douanes, du renforcement de l’espace physique et des équipements de l’institution qui doit pouvoir offrir un service « guichet unique » pour faciliter la tâche aux commerçants.
Fin de la grève à la douane
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