Fin de la tournée de la caravane du Groupe des 184 dans les principales villes du pays

La Caravane de l’Espoir du Groupe des 184 organisations de la Société Civile a fait comme prévu son dernier arrêt dans la région de la Grand Anse, le samedi 14 juin 2003. Au Foyer Culturel de Jérémie, les membres du Groupe ont fait la présentation de leur projet de « nouveau contrat social » à la population de la Grand-Anse. La rencontre qui s’est déroulée sans incident a donné lieu à un débat enrichissant entre les membres du Groupe des 184 et les représentants de la Société Civile de Jérémie. L’influent sénateur contesté de la Grand Anse, Gérald Gilles, a même assisté brièvement aux discussions engagées entre le Groupe et l’assistance. A l’ouverture des débats, le responsable de la Caravane, André Apaid, a souligné que le Groupe des 184 ne cherche pas à occuper le Pouvoir mais entend contribuer à la naissance d’un nouveau pays. M. Apaid est également intervenu sur l’actualité politique en lançant un avertissement contre le projet d’amendement de la Constitution évoqué par les parlementaires contestés Lavalas. Le dirigeant du groupe des 184 exhorte la société civile de la Grand Anse à intégrer le processus visant à l’émergence d’une Haïti nouvelle au bénéfice de toute la population. Durant le passage de la Caravane de l’espoir dans la Grand Anse, une copie du projet de contrat social a été remis à l’Evêque Willy Romélus par le président de la Chambre de Commerce , Maurice Lafortune. Monseigneur Romélus s’est dit encouragé par cette initiative et a souhaité longue vie au mouvement du groupe des 184 organisations de la société civile. Il a du même coup exhorté les haïtiens à oeuvrer pour que le pays sorte de cette zone de turbulences. Le coordonnateur du groupe des 184 , André Apaid , s’est dit satisfait de l’accueil réservé à la Caravane . M. Apaid confirme que le Groupe présentera bientôt une proposition de sortie de crise en accord avec d’autres secteurs du pays. De son côté, le sénateur contesté Gérald Gilles a salué l’ initiative de cette coalition d’organisations de la société civile. Le parlementaire soutient que le groupe des 184 représente un secteur minoritaire qui cherche à intégrer la vie politique pour prendre le pouvoir par des voies légales. Louis Gérald Gilles en a profité pour critiquer la classe d’affaires dans le pays tout en encourageant le groupe des 184 à poursuivre sur cette lancée. Le parlementaire invite la société civile à dialoguer avec les élus dans la perspective de l’amendement constitutionnel décidé par Lavalas qui devrait être initié en septembre prochain. A ce sujet, le groupe des 184 , l’Opposition et des personnalités de la société ont déjà lancé une mise en garde au Pouvoir contre toute tentative de retour à la Présidence à vie.

Publicité