FOKAL, engagée dans la prévention des MST !

Dans le but de sensibiliser les jeunes de Martissant sur la problématique du VIH-SIDA et des autres maladies sexuellement transmissibles (MST), le projet santé-droits de FOKAL a célébré la journée mondiale du SIDA, en partenariat avec les Centres GHESKIO et Haïti en scène, le 1er décembre dernier au Parc de Martissant. Des exposés suivis d’échanges sur les MST et une pièce de théâtre ont été présentés au public venu de différents quartiers de Martissant. Un des moyens de prévenir les MST est de disposer d’informations pertinentes sur leur propagation et leur développement. Pour contribuer à la prévention de ces MST dans la ZAC, le Dr Emmanuel Bélimaire, du projet santé-droits de FOKAL a profité de la journée du 1er décembre pour s’entretenir avec des habitants de la communauté sur la question. Viser la communauté, c’est non seulement vouloir toucher les parents, mais aussi et surtout les jeunes, afin qu’ils s’engagent dans la lutte contre la propagation de ces infections et la stigmatisation qui leur est associée. Les conséquences de ces infections sexuellement transmissibles ont été décrites aux participants. Ainsi, Simon Emmanuella, des centres GHESKIO, a évoqué la situation du VIH en Haïti, ses modes de transmission, ses manifestations cliniques, des méthodes préventives, ses conséquences et ses impacts sur la société et les familles monoparentales : l’augmentation de la mortalité,l’augmentation des dépenses de santé pour l’Etat et la famille, le risque d’aggravation de la délinquance juvénile dans les familles monoparentales et parmi les enfants orphelins du SIDA. Il est donc nécessaire de consulter son médecin, non seulement pour être certain de son état de santé, mais aussi pour prévenir toute maladie liée au sexe lorsqu’on mène une vie sexuelle active. Une autre représentante des Centres GHESKIO a ainsi attiré l’attention des femmes sur un autre registre. Elle s’est entretenue avec le public sur l’importance pour les femmes d’aller voir un médecin avant 72 heures en cas de violences sexuelles pour éviter les complications liées au viol, particulièrement la grossesse non désirée, le VIH-SIDA et d’autres MST (maladies sexuellement transmissibles) comme l’hépatite B, la syphilis, la gonorrhée, l’herpès vaginal etc. Le cancer du col utérin causé par le virus HPV (papillomavirus humain, responsable des IST les plus fréquentes) peut être aussi transmis par les relations sexuelles non protégées, a rappelé Mme Antonia. Pour terminer cette première partie, M. Raton Jacques, envoyé des centres GHESKIO, a parlé de la stigmatisation, en cherchant à convaincre le public de la nécessité d’éviter toute attitude tendant à isoler, à humilier ou à mépriser une personne infectée par le VIH ou atteinte du SIDA. Suite à la présentation de M. Raton Jacques du Centre GHESKIO sur les comportements de stigmatisationenvers les PVVIH (personnes vivant avec le VIH), les acteurs d’Haïti en Scèneont joué 4 scénettes traitant de violence sexuelle, de stigmatisation autour du VIH sida, des comportements sexuels responsables et de l’éducation sexuelle des jeunes. Ils ont montré à travers leurs scénettes que les mères et pères de famille doivent s’habituer à voir les jeunes utiliser des préservatifs pour se protéger contre les IST et les grossesses précoces ou non désirées. Enfin, les acteurs ont en ont profité pour informer les victimes de violence sexuelle des conduites à tenir en cas de viols (aller à l’hôpital à temps, informer la police et les autorités pour les suites judiciaires), tout en luttant contre les mauvaises pratiques et les réactions négatives de la société vis-à-vis de ces victimes. A la fin de la journée, des préservatifs, des brassards, des brochures et des livrets sur le VIH, sur les violences sexuelles et sur d’autres maladies sexuellement transmissibles ont été distribués aux participants. Ils ont été informés sur les structures de prévention et de prise en charge du VIH-SIDA, d’autres IST et des victimes de violences, dont les centres GHESKIO. EJ/Radio Métropole Haïti

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