Pour la Fondation Zile (FZ), la réunion trilatérale tenue entre l’Union européenne, la République Dominicaine et Haïti, le mardi 22 Juillet 2014, à Punta Cana, est un pas de géant vers une nouvelle vision des relations entre les deux nations qui se partagent l’île de Quisqueya.Cette initiative, se réjouit la FZ dans un communiqué publié sur le site web du GARR, tend à « solidifier les liens entre les deux États » et rentre dans le cadre « des efforts récents des dirigeants de l’île en vue de trouver des solutions appropriées aux problèmes de l’agenda bilatéral et de la vie insulaire ».Le Conseil d’administration RD-Haïti de la FZ souligne « la participation opportune, fondée sur le respect pour les entités nationales souveraines, des institutions de la communauté internationale et des organismes tels que l’Union Européenne, qui ont manifesté leur intérêt à soutenir nos deux peuples dans la grande aventure de la collaboration transfrontalière et binationale ».L’organisation croit fermement qu’une coopération binationale dynamique est possible lorsqu’elle s’érige sur la volonté politique nécessaire et le soutien financier de la communauté internationale. Toutefois, l’institution binationale met en garde contre « la permanence dans certaines sphères étatiques d’un courant ouvertement anti-haïtien ou anti-dominicain », qu’elle considère comme le « principal obstacle à une gestion transparente des relations bilatérales ».Une situation qui, selon elle, provoque « une ambiguïté évidente dans le discours officiel de l’un ou de l’autre côté, tout en empêchant la mise en œuvre de politiques publiques justes, humaines et respectueuses des engagements internationaux des deux pays, comme c’est le cas dans le champ de l’immigration ».La réunion de Punta Cana, poursuit la FZ, est « une réaffirmation de hauts fonctionnaires dominicains et haïtiens de leur engagement, dans le cadre du dialogue bilatéral, d’initier une nouvelle vision des relations entre nos deux peuples ». »Cette nouvelle vision met en valeur les grandes opportunités commerciales, économiques et entrepreneuriales pour les investisseurs dominicains et haïtiens. Elle reconnaît les apports de la main d’œuvre haïtienne à l’économie dominicaine et apprécie à sa juste valeur les services hospitaliers et scolaires de la République dominicaine aux citoyens haïtiens dans la zone frontalière ».La promotion de l’intégration, la coexistence pacifique entre les immigrants et les nationaux, la multiplication des échanges culturels et sportifs entre les habitants de l’île et le renforcement de la coopération solidaire en accord avec les possibilités de chaque pays, en constituent l’essence.La Fondation Zile encourage les deux mandataires et leurs partis d’appartenance, en raison des torts énormes causés par les voix discordantes dans leur entourage politique, à prendre les dispositions concrètes leur permettant de passer de la parole aux actes, vers la nouvelle vision des relations bilatérales.Fondée en 2005, la Fondation Zile se définit comme un organisme voué à l’accompagnement des processus transfrontaliers binationaux, avec l’intention de contribuer en permanence à la fraternité entre les deux peuples. Depuis sa création elle favorise systématiquement une nouvelle vision de la vie commune, sur le même territoire insulaire, des Haïtiens et des Dominicains.Source : GARR / Fondation ZileHA/radio Métropole Haiti